L’extrême droite allemande continue de bouleverser le paysage politique allemand. Le parti a obtenu un score historique de 14,5 % contre 5,1 % il y a cinq ans, dans cette région la plus peuplée d’Allemagne et qui est traditionnellement acquise aux conservateurs de la CDU (parti de droite) et aux socio-démocrates du SPD.
Cette élection a été marquée par l'importance de thèmes nationaux comme l’immigration et la désindustrialisation dans cette région de la Ruhr où la perte de vitesse de la sidérurgie et la crise actuelle du secteur automobile ont réveillé de mauvais souvenirs.
Si le SPD devance malgré tout l’extrême droite dans plusieurs villes de la Ruhr, leur fief historique, l’AfD a clairement séduit une partie de cet électorat de gauche.
Selon les premières estimations, le taux de participation s’est élevé à près de 57%, nettement plus qu’il y a cinq ans (51,9 %).
Un coup de semonce pour les partis politiques allemands
Ce scrutin local était très observé car c’est le premier scrutin qui suit les élections fédérales où le parti d’Alice Weidel, l’AfD, avait fait une percée historique. Les élections fédérales ont amené au pouvoir le chancelier actuel Friedrich Merz (CDU) qui a réussi coalition avec le SPD, les socialistes démocrates.
Lors de ce scrutin, l’AfD, le mouvement nationaliste d’Alice Weidel, a obtenu un score national historique de 20,8 %. Depuis sa création en 2013, ce parti, de mieux en mieux implanté dans l’ancienne Allemagne de l’Est, réussit ici sa migration vers l’ouest.