Des saoudiens et ressortissants d'autres pays évacués du Soudan / Photo: Reuters (Reuters)

Plusieurs pays ont débuté des opérations de rapatriement de leurs ressortissants du Soudan où la guerre entre armée et paramilitaires fait rage.

- Etats-Unis –

Quelque 100 soldats des opérations spéciales américaines ont participé à l'évacuation d'un "peu moins d'une centaine" de personnes, dont plusieurs diplomates étrangers, au moyen d'une opération héliportée, a précisé un haut responsable du département d'Etat, John Bass. Une évacuation des autres ressortissants américains, qui seraient plusieurs centaines, n'est pas prévue "pour le moment".

- UE, Italie, Pays-Bas, Allemagne, France, Royaume-uni –

L'Union européenne multiplie les contacts pour évacuer par voie terrestre ses quelque 1.500 ressortissants pris dans les combats à Khartoum, a annoncé vendredi à l'AFP un responsable européen.

L'UE a une délégation à Khartoum et sept pays - France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Grèce et République tchèque - ont des représentations dans la capitale soudanaise.

La France a annoncé dimanche avoir commencé une "opération d'évacuation rapide" de ses ressortissants et de son personnel diplomatique. Des ressortissants européens et venant de "pays partenaires alliés" sont également pris en charge.

L'Italie travaille à "une fenêtre d'opportunité pour partir de Khartoum, qui pourrait avoir lieu" dimanche, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le ministère néerlandais des Affaires étrangères a déclaré dimanche qu'il participait à une opération d'évacuation internationale, soulignant que ses équipes feraient leur possible pour évacuer des citoyens "rapidement".

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé dimanche l'évacuation du Soudan du personnel diplomatique du Royaume-Uni et de leurs familles.

"Les forces armées britanniques ont procédé à une évacuation complexe et rapide des diplomates britanniques et de leurs familles du Soudan, dans un contexte d'escalade de la violence et de menaces à l'encontre du personnel de l'ambassade", a tweeté Rishi Sunak.

Berlin a annulé une tentative d'évacuation mercredi, selon l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. Trois avions militaires, qui auraient transporté environ 150 citoyens allemands, se sont dirigés vers le pays mais ont été contraints de faire demi-tour, selon le magazine.

- Arabie Saoudite, Jordanie, Irak, Liban -

L'Arabie saoudite a évacué samedi 91 Saoudiens ainsi qu'une soixantaine de ressortissants de 12 autres pays en direction de Jeddah, sur la mer Rouge.

La Jordanie a déclaré samedi avoir commencé l'évacuation d'environ 300 de ses ressortissants, selon le ministère des Affaires étrangères.

L'Irak a pour sa part annoncé dimanche l'évacuation de 14 Irakiens de Khartoum "vers un site sécurisé de Port Soudan", assurant que les efforts se poursuivent pour évacuer ceux qui restent, selon l'agence de presse irakienne INA.

La veille, Bagdad avait annoncé que "l'équipe diplomatique irakienne avait été évacuée" de l'ambassade.

Le Liban a déclaré que 60 de ses ressortissants avaient également quitté Khartoum par la route et qu'ils étaient "en sécurité", avant leur évacuation par la mer.

- Turquie –

Ankara a annoncé qu'elle évacuerait ses "ressortissants se trouvant dans les zones de conflit par la voie terrestre et en passant par un pays tiers". L'évacuation des quelque 600 ressortissants a commencé dimanche depuis deux quartiers de Khartoum et de Wad Madani, à 200 kilomètres au sud.

Mais l'évacuation du quartier de Kafouri, dans le nord de Khartoum, a été reportée "jusqu'à nouvel ordre" à cause d'une explosion dimanche près d'un lieu de rassemblement, a annoncé sur Twitter l'ambassade de Turquie à Khartoum.

- Corée du Sud, Japon, Chine, Indonésie –

D'autres pays se préparent à évacuer leurs ressortissants, notamment la Corée du Sud et le Japon, en déployant des forces dans des pays voisins. En Indonésie, le gouvernement "prend toutes les mesures nécessaires pour évacuer les citoyens indonésiens du Soudan", a déclaré dimanche à l'AFP le ministère des Affaires étrangères.

AFP