Une maison détruite par un bombardement israélien à Rafah / Photo: Reuters (Reuters)

Rafah abrite plus d'un million de Palestiniens réfugiés fuyant les bombardements israéliens sur l’enclave assiégée.

"Une invasion à grande échelle de Rafah serait une catastrophe humanitaire. Nous exhortons Israël à renoncer à cette action", a affirmé Ghebreyesus sur la plateforme X.

"Nous pressons toutes les parties de s'engager pour un cessez-le-feu et une paix durable" a-t-il ajouté

Ces commentaires interviennent après que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis mardi de lancer une offensive sur Rafah, en dépit des discussions sur un possible accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Netanyahu a affirmé que l'armée israélienne entrerait à Rafah pour “éliminer les bataillons du Hamas avec ou sans accord".

Cette déclaration survient alors que de nouvelles propositions de cessez-le-feu sont discutées entre le Hamas et Israël pour mettre fin au conflit à Gaza.

Blinken à Tel Aviv

"Même en ces temps difficiles, nous sommes déterminés à obtenir un cessez-le-feu ramenant les otages chez eux et de l'obtenir maintenant. Et la seule raison pour laquelle cela ne se ferait pas, c'est le Hamas", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken à Tel-Aviv, en rencontrant le président israélien Isaac Herzog.

Les médiateurs - Egypte, Qatar, Etats-Unis - attendent mercredi la réponse du Hamas à la dernière mouture en date d'une offre de trêve, comprenant un arrêt de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza et la libération de détenus palestiniens contre la libération d'otages enlevés par le mouvement de résistance palestinienne le 7 octobre.

Mardi, M. Blinken avait déjà pressé le Hamas d'accepter "sans plus tarder" cette proposition qu’il a qualifiée d’"extraordinairement généreuse de la part d'Israël".

Le Hamas réclame un cessez-le-feu "permanent" avant tout accord sur la libération des otages, ce qu'Israël a toujours refusé jusqu'à présent, continuant de marteler sa détermination à mener une offensive terrestre à Rafah.

Le secrétaire d'Etat américain doit rencontrer mercredi le premier ministre israélien et se rendre à Ashdod, un port israélien proche de Gaza, récemment rouvert pour permettre l'acheminement de l'aide.

Depuis le 7 octobre dernier, Israël mène une offensive sans relâche sur Gaza, qui a tué plus de 34 500 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, et des milliers d'autres ont été blessés au milieu de destructions massives et de graves pénuries de biens de première nécessité.

Six mois après le début du conflit israélien, une grande partie de Gaza est en ruines. Le blocus imposé aggrave la situation, privant 85 % des habitants de l'enclave de nourriture, d'eau potable et de médicaments, selon les données de l'ONU. Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice. Une décision préliminaire prise en janvier a ordonné à Tel Aviv de cesser les actes génocidaires et de prendre les mesures nécessaires pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.

Agences