Une délégation de la CEDEAO a rencontré samedi le président déchu du Niger, Mohammed Bazoum. (Other) (Others)

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s'est dite optimiste quant à l’acceptation par les militaires au pouvoir au Niger de dialoguer avec elle, selon le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'organisation régionale, Abdel-Fatau Musah.

"Enfin, ils nous ont informés qu'ils acceptaient de recevoir notre délégation aujourd'hui, et nous avons accepté leur proposition", a-t-il déclaré à la chaîne ghanéenne "TV3".

La délégation a rencontré le président déchu Mohamed Bazoum qui est retenu prisonnier depuis le coup d'État du 26 juillet et dont la Cédéao et de nombreux pays exigent la libération et le retour au pouvoir. M. Bazoum "a le moral", a assuré une source de la Cédéao qui a précisé que le président déchu n'a "toujours pas" d'électricité.

Trois ans de transition

"Notre ambition n'est pas de confisquer le pouvoir", a déclaré samedi soir le général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir le 26 juillet par un coup d'État.

Dans une allocution télévisée d'une dizaine de minutes, il a précisé que la durée de la transition "ne saurait aller au-delà de trois ans" et convoqué un "dialogue national" qui devra formuler des "propositions concrètes" sous 30 jours, afin de poser "les fondements d'une nouvelle vie constitutionnelle".

Il a également averti les pays de la Cédéao contre toute intervention militaire.

"Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient", a-t-il affirmé, assurant que l'organisation régionale souhaitait mettre "sur pied une armée d'occupation en collaboration avec une armée étrangère", sans citer de pays.

Vendredi soir, après une réunion de ses chefs d'état-major à Accra, la Cédéao s'est dite prête à utiliser la force pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger, indiquant que le "jour de l'intervention a été fixé".

Agences