L’imam, originaire du nord de la France, rejette fermement les accusations formulées par le ministère de l’Intérieur. (AFP)

Il l’accuse de tenir « depuis des années un discours haineux à l’encontre des valeurs de la France, contraire à nos principes de laïcité et d’égalité entre les femmes et les hommes ».

La confirmation, par le locataire de Beauvau, de l’engagement d’une procédure d’expulsion contre Hassan Iquioussen, très suivi sur les réseaux sociaux, a fait l’effet d’un séisme dans les rangs musulmans.

Selon les informations de l’Agence Anadolu, il a reçu, début mai, un courrier l’informant de la mise en œuvre d’une procédure d’expulsion, après s’être vu refuser le renouvellement de sa carte de séjour.

Dans une vidéo, l’imam, originaire du nord de la France, rejette fermement les accusations formulées par le ministère de l’Intérieur.

Il y explique être né en France, en 1964, et y avoir toujours été scolarisé.

« Père de cinq enfants et grand-père de quinze petits-enfants » il raconte avoir renoncé, à sa majorité, à sa nationalité française sur initiative de son père, pour ne conserver que la nationalité marocaine.

Hassan Iquioussen assure avoir tenté à deux reprises de recouvrer sa nationalité française, se heurtant aux refus successifs de l’administration « sous prétexte » qu’il entretiendrait des liens « avec une organisation (…) intégriste ».

La dite organisation n’est autre que l’UOIF (Union des organisations islamiques de France devenue aujourd’hui Musulmans de France), avec qui le gouvernement entretient lui-même des liens depuis plusieurs décennies.

« On m’a privé de ma nationalité, et aujourd’hui on veut me priver de mon pays, (…) m’éloigner de ma femme, de mes enfants et de mes petits-enfants » dénonce l’imam, pointant « une injustice ».

AA