Emmanuel Macron, Stade de France / Photo: Reuters (Reuters)

La soirée promet d'être volcanique dans l'enceinte francilienne: 78.000 spectateurs sont attendus, avec de part et d'autre plusieurs dizaines de milliers de supporters surchauffés par ce trophée qui paraissait hors de portée en début de saison face à la concurrence féroce dans le football français. Les clameurs ont toutes chances de se faire encore plus assourdissante à l'apparition d'Emmanuel Macron, qui a confirmé sa présence à Saint-Denis. L'intersyndicale de la Seine-Saint-Denis a en effet prévu de distribuer des cartons rouges et des sifflets aux spectateurs pour qu'ils manifestent leur rejet de la réforme des retraites. Le dispositif conséquent sera "50 % plus important", selon l'entourage du ministre de l'Intérieur, que celui mobilisé le 28 mai 2022 pour la finale de la Ligue des Champions, remportée par le Real Madrid face à Liverpool (1-0), qui avait tourné au fiasco sécuritaire. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez se trouvera samedi au PC de sécurité, à l'intérieur du Stade de France. Le chef de l'Etat, qui fait l'objet de vives contestations depuis l'adoption de la loi sur les retraites, ne descendra pas sur la pelouse du Stade comme il est de coutume, mais assistera bien à la rencontre depuis les tribunes du stade. En outre, des grilles seront « montées » dans les virages pour "éviter un envahissement du terrain par des supporteurs", a ajouté une source policière, en évoquant les Toulousains. Alors que les syndicats prévoient de distribuer cartons rouges et sifflets aux spectateurs pour qu'ils manifestent leur rejet de la réforme des retraites et leur mécontentement vis-à-vis du chef de l'Etat, une source policière a rappelé que les sifflets étaient interdits dans tous les stades pour ne "pas perturber l'arbitrage". "Ce ne sont pas les Jeux du cirque", estime M. Véran Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a regretté vendredi l'accueil houleux promis par les syndicats au président Emmanuel Macron. "La finale de la Coupe de France, ce n'est pas les jeux du cirque à la romaine, ce n'est pas la CGT avec son pouce impérial qui pourrait décider qui va huer le président de la République, qui va interrompre le courant électrique pendant un match", a estimé le ministre sur BFMTV et RMC, appelant à "ne pas tout confondre". "La finale de la Coupe de France est un événement sportif, familial et festif auquel le président de la République s’est toujours rendu. Il y sera cette année encore", a relevé l'Elysée. Le chef de l'Etat "fera ce qu'il souhaite", a commenté sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui a aussi évoqué les "difficultés" sécuritaires d’une telle rencontre: un éventuel "envahissement du terrain" ou de possibles "affrontements notamment en dehors du stade" entre supporters.

Agences