Bruxelles suspend sa coopération financière et sécuritaire avec Niamey (Others)

Les militaires au pouvoir au Niger ont annoncé vendredi la suspension de la Constitution ainsi que la dissolution des institutions du pays, tandis que le général Abdourahamane Tchiani, qui s'était auto-proclamé chef du nouveau "conseil de transition", a été désigné chef de l'Etat.

L'UE, les États-Unis et d'autres pays ont demandé la libération inconditionnelle de Mohamed Bazoum et le rétablissement de l'ordre démocratique dans le pays.

"L’Union européenne ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch au Niger. Le Président Bazoum a été démocratiquement élu ; il est et demeure donc le seul Président légitime du Niger. Sa libération doit intervenir sans condition et sans délai. L’UE tient les putschistes responsables de sa sécurité ainsi que de celle de sa famille", a déclaré Josep Borrell, responsable de la politique étrangère de l'UE, dans un communiqué.

"Cette atteinte inacceptable contre l'intégrité des institutions républicaines nigériennes ne restera pas sans conséquences sur le partenariat et la coopération qui lie l’Union européenne et le Niger, dans tous différents aspects."

"A cet égard, en sus de l’arrêt immédiat de l’appui budgétaire, toutes les actions de coopération dans le domaine sécuritaire sont suspendues sine die avec effet immédiats."

Le Niger est l'un des principaux bénéficiaires de l'aide occidentale et l'un des principaux partenaires de l'Union européenne dans la lutte contre l'immigration clandestine en provenance d'Afrique subsaharienne. L'UE dispose également d'un petit nombre de soldats au Niger dans le cadre d'une mission de formation militaire.

Selon son site internet, l'UE a alloué 503 millions d'euros (554 millions de dollars) de son budget à l'amélioration de la gouvernance, de l'éducation et de la croissance durable au Niger pour la période 2021-2024.

AFP