Etat d’alerte en Espagne à cause de la canicule (AFP)

Cette canicule, qui a débuté le week-end dernier et devrait durer au moins jusqu'à dimanche, va se traduire par des températures "suffocantes" dans l'ensemble du pays, notamment dans les régions d'Andalousie (sud), d'Estrémadure (sud-ouest) et de Galice (nord-ouest), placées en alerte rouge, a prévenu l'Aemet.

A part l'archipel des Canaries, toutes les autres régions espagnoles ont été placées en alerte à des degrés inférieurs.

Mardi, un maximum de 43,9°C a été enregistré en fin d'après-midi à Mérida, en Estrémadure près de la frontière avec le Portugal. Ce chiffre devrait être légèrement battu mercredi, selon l'agence météorologique, qui attend des pointes à 44°C à Badajoz (Estrémadure) et Cordoue (Andalousie).

Le record absolu de température enregistré en Espagne, qui date d'août 2021 (47,4 degrés à Montoro, près de Cordoue), ne devrait a priori pas être battu.

En raison de cette vague de chaleur, couplée au déficit de précipitations dans la péninsule ibérique depuis le début de l'année, un risque "extrême" d'incendie existe dans l'ensemble du pays, selon les services de prévention et d'extinction des feux de forêt.

Au moins 3.500 hectares ont déjà brûlé dans une région montagneuse à cheval sur les régions d'Estrémadure et de Castille-et-Léon, non loin du Portugal. Les pompiers, qui ont travaillé toute la nuit, ont néanmoins réussi à "stabiliser" l'incendie, selon les autorités régionales.

Au nord-ouest de Madrid, près de 500 habitants ont été provisoirement évacués en raison d'un autre incendie, lui aussi en passe d'être contrôlé, selon les services d'urgence régionaux.

La multiplication de ces phénomènes est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence, expliquent les scientifiques.

En incluant la vague de chaleur actuelle, l'Espagne a traversé cinq épisodes de températures exceptionnellement élevées sur les onze derniers mois. Le mois de mai y avait notamment été le plus chaud depuis le début du siècle.

Outre la chaleur, l'Espagne a souffert d'un cruel manque de précipitations depuis cet hiver. Résultat, le niveau des réservoirs d'eau était mercredi à 44,4% de leur capacité totale, contre une moyenne de 65,7% sur cette période ces dix dernières années, soulignent les autorités.

AFP