Dans son homélie lors de la messe de Noël, le pape Léon XIV a établi un parallèle direct entre le récit de la Nativité et la situation des familles palestiniennes vivant sous des tentes exposées aux intempéries à Gaza et déplacées de force par Israël.
Léo XIV, premier pape américain, a indiqué que l'histoire de la naissance de Jésus dans une étable montrait que Dieu avait "dressé sa fragile tente" parmi les peuples du monde.
"Comment, dès lors, ne pas penser aux tentes de Gaza, exposées pendant des semaines à la pluie, au vent et au froid ?", a-t-il demandé.
Léo XIV, qui célébrait son premier Noël après son élection en mai par les cardinaux du monde entier pour succéder au défunt pape François, adopte d'ordinaire un style plus sobre et diplomatique que son prédécesseur, s’abstenant généralement de toute allusion politique dans ses sermons.
Ce n’est toutefois pas la première fois depuis le début de son pontificat que le nouveau pape déplore la situation des Palestiniens à Gaza. Il a déjà déclaré aux journalistes le mois dernier que la seule solution au conflit israélo-palestinien, qui dure depuis des décennies, passait nécessairement par la création d'un État palestinien.
Israël et le Hamas sont convenus d'un cessez-le-feu en octobre après deux ans de guerre israélienne à Gaza, qualifiée de “génocidaire”. Cependant, les organisations humanitaires affirment que l'aide humanitaire parvient encore trop peu à Gaza, où la quasi-totalité de la population est sans abri.
Lors de la messe célébrée jeudi en la basilique Saint-Pierre, en présence de milliers de fidèles, Léon XIV a également déploré la situation des sans-abri à travers le monde et les destructions causées par les guerres qui ravagent la planète.
"La chair des populations sans défense est fragile, éprouvée par tant de guerres, en cours ou terminées, qui ne laissent derrière elles que ruines et plaies ouvertes", a affirmé le pape.
"Fragiles sont les esprits et les vies de ces jeunes gens contraints de prendre les armes, qui, sur le front, ressentent l’absurdité de ce qu’on leur demande et les mensonges qui emplissent les discours pompeux de ceux qui les envoient à la mort", a-t-il dit.
Le pape a ensuite donné sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde).












