Une enquête sur le crash d'avion qui a coûté la vie au chef d'état-major de l'armée libyenne et à sept autres personnes, mardi, a été ouverte par le parquet d'Ankara, ont indiqué des sources et des responsables à l'agence Anadolu.
L'enquête est menée sous la coordination d'un procureur général adjoint et de quatre procureurs.
Le jet d'affaires Falcon 50 s'est écrasé peu après son décollage de l'aéroport Esenboga d'Ankara, à destination de Tripoli, la capitale libyenne.
L'épave a été retrouvée à environ 2 kilomètres au sud du village de Kesikkavak, dans le district de Haymana, province d'Ankara.
Autopsie, sommeil, maintenance : chaque détail est passé au crible.
Dans le cadre de l'enquête, la zone du crash a été bouclée et placée sous protection, ont précisé les sources.
Tous les débris, notamment la boîte noire, considérée comme la pièce à conviction la plus cruciale, ont été mis en sécurité.
Parallèlement, des autopsies et des analyses toxicologiques sont en cours afin de déterminer les causes exactes des décès des personnes à bord.
Les procédures relatives aux corps se poursuivent à la Direction du Groupe de l'Institut de médecine légale d'Ankara.
Les enquêteurs examinent également de près les circonstances dans lesquelles se trouvaient les pilotes avant l'accident.
L'agence Anadolu a appris que chaque détail est scruté, notamment les habitudes de sommeil de l'équipage, ses repas, sa consommation potentielle d'alcool ou de médicaments, ainsi que son état psychologique.
L'enquête pourrait s'étendre
Le parquet a également demandé des rapports d'experts techniques afin de déterminer si l'appareil était en état de vol.
La responsabilité et les éventuelles fautes du personnel ayant effectué la dernière maintenance de l'appareil font l'objet d'un examen approfondi.
Dans le cadre de l'enquête, les enregistrements des caméras de l'aéroport ont été saisis et toutes les communications radio entre la tour de contrôle et l'appareil ont été versées au dossier.
Il ressort également que des expertises techniques seront ajoutées au dossier afin de déterminer si les pièces de rechange installées lors de la maintenance étaient conformes aux normes requises.
Parallèlement, des prélèvements ont été effectués sur le camion-citerne et sur l'épave de l'avion afin d'écarter toute contamination du carburant ou l'utilisation d'un carburant non conforme.
Les bulletins météorologiques locaux du moment de l'accident ont également été demandés.
Les autorités ont indiqué que si l'enquête conclut à une défaillance structurelle ou à un défaut de conception, la chaîne des responsabilités sera étendue en conséquence.
