Mercredi, un Palestinien, Ayoub Abdel Ayesh Nasr, a été tué et deux autres personnes ont été blessées lorsque des soldats israéliens ont ouvert le feu sur des civils à Jabalia, dans le nord de Gaza.
Trois autres personnes ont été blessées par balles à l’est de Khan Younès, ont indiqué des sources médicales à l’agence de presse palestinienne Wafa. Dans le centre de l’enclave, les forces israéliennes ont également blessé un enfant par tirs dans le camp de réfugiés de Maghazi.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, plus de 400 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu en octobre. Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza dénonce des “violations graves et systématiques” de la trêve, affirmant que les forces israéliennes l’ont enfreinte à 875 reprises depuis son application.
Parallèlement, le système de santé de Gaza se trouve au bord de l’effondrement total. Le manque d’aide humanitaire essentielle, notamment de médicaments et de fournitures médicales, aggrave une situation déjà critique dans l’enclave ravagée par la guerre.
Un plan en 20 points présenté en septembre par le président américain Donald Trump prévoit une trêve initiale suivie de mesures destinées à ouvrir la voie à un règlement plus large du conflit.
À ce stade, seule la première phase de ce plan a été mise en œuvre, comprenant une libération fragile de captifs et de prisonniers, ainsi qu’un retrait partiel des forces israéliennes.
Malgré cela, Israël continue de violer l’accord de cessez-le-feu et de bloquer l’acheminement d’une aide humanitaire pourtant vitale pour la population de Gaza, bien que ces engagements figurent explicitement dans la première phase de l’accord.
“Explosifs non neutralisés”
Dans le sud de l’enclave, un engin explosif a par ailleurs explosé à Rafah. Les autorités israéliennes ont affirmé qu’un soldat avait été blessé. Benjamin Netanyahu a aussitôt promis des représailles, bien que le Hamas ait nié toute responsabilité, suggérant que l’explosif pourrait avoir été laissé sur place par l’armée israélienne.
Le Hamas a précisé que l’incident s’était produit dans une zone entièrement sous contrôle israélien et a rappelé avoir averti de la présence d’explosifs non neutralisés à Gaza depuis la guerre meurtrière menée par Israël. Le mouvement palestinien a réaffirmé son engagement envers le cessez-le-feu du 10 octobre.
Le bureau du Premier ministre israélien a également indiqué qu’une délégation israélienne avait rencontré, mercredi, au Caire, des représentants des pays médiateurs afin d’évoquer les efforts en vue de récupérer les dépouilles du dernier captif israélien détenu à Gaza, le policier Ran Gvili.
La délégation comprenait des responsables de l’armée israélienne, du service de renseignement intérieur Shin Bet et du Mossad.

Le plan de Donald Trump prévoit à terme le désarmement du Hamas, son exclusion de toute gouvernance à Gaza et le retrait des forces israéliennes. Le Hamas a toutefois déclaré qu’il ne remettrait ses armes qu’après la création d’un État palestinien, une perspective qu’Israël affirme ne jamais accepter.
Benjamin Netanyahu doit rencontrer Donald Trump la semaine prochaine à la Maison Blanche, principalement pour discuter de la prochaine phase du plan américain concernant Gaza.
De son côté, le Hamas a annoncé, mercredi soir, qu’une délégation conduite par son chef négociateur, Khalil al-Hayya, avait rencontré le ministre turc des Affaires étrangères à Ankara pour évoquer la situation à Gaza.
Al-Hayya a mis en garde contre la poursuite des violations israéliennes du cessez-le-feu, estimant qu’elles visaient à empêcher le passage à la phase suivante de l’accord.
La délégation du Hamas a affirmé avoir respecté l’ensemble des conditions du cessez-le-feu, tout en accusant Israël de bloquer toute avancée par la poursuite de ses attaques.
Elle a également indiqué que 60 % des camions autorisés à entrer dans l’enclave transportaient des marchandises commerciales plutôt que de l’aide humanitaire.
Depuis octobre 2023, environ 71 000 Palestiniens ont été tués et plus de 171 000, blessés dans la guerre génocidaire d’Israël contre Gaza.












