C’est une affaire qui risque de faire du bruit. Un ancien proche collaborateur du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu'immédiatement après l'attaque d'octobre 2023, le dirigeant israélien lui avait demandé de trouver un moyen de se soustraire à sa responsabilité dans cette faille de sécurité.
S'exprimant sur la chaîne de télévision publique israélienne KAN, Eli Feldstein, ancien porte-parole du Premier ministre israélien, a déclaré que "la première tâche" que Netanyahu lui avait confiée après le 7 octobre 2023 était d'étouffer les appels à rendre des comptes.
Eli Feldstein, qui est poursuivi pour avoir prétendument divulgué des informations classifiées à la presse, a formulé cette accusation explosive lors d'un long entretien accordé lundi soir à la chaîne d'information israélienne KAN.
"Il m'a demandé : “De quoi parlent-ils dans les médias ? Parlent-ils encore de responsabilité ?”", a déclaré Feldstein. "Il voulait que je trouve quelque chose qui puisse désamorcer le tumulte médiatique concernant sa responsabilité dans la faille sécuritaire."
Il a ajouté que Netanyahu semblait "paniqué" lorsqu'il a formulé cette demande. Feldstein a indiqué avoir ensuite reçu l'ordre de proches de Netanyahu d'omettre le mot "responsabilité" de toutes ses déclarations.
Les critiques reprochent régulièrement à Netanyahu de refuser d'assumer la responsabilité de l'attaque la plus meurtrière de l'histoire d'Israël. On sait peu de choses sur le comportement du Premier ministre dans les jours qui ont suivi l'attaque. Netanyahu, pour sa part, a toujours refusé une enquête d'État "indépendante".
Le cabinet de Netanyahu a qualifié l'interview de "longue série d'allégations mensongères et recyclées, proférées par un homme aux intérêts personnels manifestes qui tente de se dédouaner", ont rapporté les médias israéliens.
Les déclarations de Feldstein interviennent après sa mise en examen dans une affaire où il est accusé d'avoir divulgué des informations militaires classifiées à un tabloïd allemand, le Bild, afin d'améliorer l'image publique du Premier ministre à la suite de la mort de six otages à Gaza en août 2024.
