FRANCE
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Nouvelle-Calédonie: députés et sénateurs s’accordent sur un report des élections provinciales
La commission paritaire composée de députés et sénateurs a voté lundi soir le report des élections provinciales en Nouvelle-Calédonie qui devaient avoir lieu fin novembre.
Nouvelle-Calédonie: députés et sénateurs s’accordent sur un report des élections provinciales
Emmanuel Tjibaou, député indépendantiste kanak élu en 2024 / AFP
il y a 12 heures

Les sept députés et sept sénateurs réunis en commission mixte paritaire se sont mis d'accord lundi soir sur un texte pour repousser les élections provinciales calédoniennes. Le texte sera soumis au vote des députés ce mardi et à celui des sénateurs mercredi. Les élus ne peuvent modifier ce texte de compromis, ils doivent se prononcer pour ou contre.

L’opposition des partis indépendantistes n’a pas été entendue. Le FLNKS refusait ce 3e report pour ces élections provinciales. Mais il est soutenu par tous les autres groupes politiques calédoniens. 

En RelationTRT Français - La gauche bloque le vote du report des élections régionales en Nouvelle-Calédonie

Si les sénateurs devraient adopter ce texte sans sourciller, les députés sont plus divisés sur la question. Certains refusent le report des élections comme La France insoumise, les Écologistes et le Rassemblement national.

Ce report est justifié par l’accord de Bougival, un texte de sortie de crise politique signé le 12 juillet 2025 par les différents groupes calédoniens mais rejeté par les indépendantistes comme le FLNKS.

Un report pour mettre en œuvre Bougival


Les élus qui défendent le texte expliquent qu’il faut avoir le temps pour transcrire dans la constitution française et les lois françaises l’accord sur la Nouvelle-Calédonie signé à Bougival qui prévoit, notamment, la création d’un Etat de Nouvelle-Calédonie et d’une citoyenneté calédonienne. 

“En refusant d'écouter la voix du FLNKS, l’Etat prend le risque d’aggraver une crise qu’il prétend vouloir résoudre”

Le FLNKS (Le Front de libération nationale kanak et socialiste), le 23 Octobre 2025


L’opposition des partis indépendantistes n’a pas été entendue. Le FLNKS refusait ce 3e report pour ces élections provinciales. Mais il est soutenu par tous les autres groupes politiques calédoniens. 

Si les sénateurs devraient adopter ce texte sans sourciller, les députés sont plus divisés sur la question. Certains refusent le report des élections comme La France insoumise, les Écologistes et le Rassemblement national.

Ce report est justifié par l’accord de Bougival, un texte de sortie de crise politique signé le 12 juillet 2025 par les différents groupes calédoniens mais rejeté par les indépendantistes comme le FLNKS.

Un report pour mettre en œuvre Bougival


Les élus qui défendent le texte expliquent qu’il faut avoir le temps pour transcrire dans la constitution française et les lois françaises l’accord sur la Nouvelle-Calédonie signé à Bougival qui prévoit, notamment, la création d’un Etat de Nouvelle-Calédonie et d’une citoyenneté calédonienne. 


Ce texte prévoit également un élargissement du corps électoral et le report des élections doit permettre d’acter l’élargissement de ce corps électoral avant les élections provinciales. Ces élections décident de qui gère la Nouvelle-Calédonie avec des pouvoirs bien plus larges qu’une région de métropole.
C’est bien la raison pour laquelle les indépendantistes refusent ce report et souhaitent un scrutin le 30 novembre prochain. L’élargissement du corps électoral est une demande des pro-France, des loyalistes. Les indépendantistes le refusent par crainte de se voir minorer dans les institutions qui gèrent cet archipel du Pacifique. En mai 2024, c’est le passage en force d’une réforme du corps électoral qui a déclenché des émeutes qui ont fait une dizaine de morts.

La voix du FLNKS ignorée

La nouvelle ministre de l’Outre-mer, Naïma Moutchou, a expliqué dans une interview donnée au journal “La Voix du caillou” que ce texte est bien un pas vers la voie de la décolonisation : “Je ne veux pas faire sans le FLNKS, encore faut-il que le FLNKS ne fasse pas sans les autres, “, a-t-elle déclaré.

Dans un communiqué du 23 octobre, le FLNKS demande l’abandon du texte puisque le plus grand parti indépendantiste et les institutions coutumières le rejettent. “La Kanaky n’est pas une pièce sur l'échiquier politique français. Elle est un pays en lutte pour sa dignité et sa souveraineté. En refusant d'écouter la voix du FLNKS, l’Etat prend le risque d’aggraver une crise qu’il prétend vouloir résoudre”.

SOURCE:TRT français et agences