D'après une nouvelle étude d’opinion, le Rassemblement national semble tirer profit de la crise politique qui secoue actuellement la France, avec notamment les difficultés à adopter un nouveau budget et la valse des Premiers ministres.
Le RN serait en effet largement en tête du premier tour de l’élection présidentielle s’il avait lieu ce dimanche, selon un sondage du cabinet Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche. Cette performance, en hausse de 4 points par rapport au précédent sondage d’avril, confirme la dynamique ininterrompue du parti d’extrême droite .
Dans une hypothèse déjà testée en avril, mettant aux prises Jordan Bardella pour le RN, Edouard Philippe pour le camp présidentiel, Jean-Luc Mélenchon (LFI), Raphaël Glucksmann pour le PS, et Bruno Retailleau pour LR, Jordan Bardella recueillerait 35 % des intentions de vote (+4 points par rapport au mois d’avril), Edouard Philippe 15,5 (-5), Jean-Luc Mélenchon 12,5 (+3), Raphaël Glucksmann Glucksmann 11 (+0,5) et Bruno Retailleau 8 (-0,5). En queue de ce sondage, Éric Zemmour (Reconquête) recueillerait 4,5 %, tout comme Marine Tondelier (Les Ecologistes). Dominique de Villepin et Fabien Roussel (PCF) seraient crédités chacun de 3 %. Philippe Poutou (NPA) n’a pas été intégré dans cette étude.
Cette domination apparente du RN s’expliquerait par une base électorale élargie : le parti d'extrême droite parvient désormais à mobiliser un tiers des retraités, un électorat qui le rejette habituellement, tout en conservant sa solide base chez les employés et les ouvriers.
La course à la conquête de l'Elysée s’annonce comme la plus ouverte de la Ve République à 500 jours du scrutin présidentiel. Si la domination du RN semble claire, la bataille pour la deuxième place reste entière, entre un centre affaibli, une gauche divisée et une droite traditionnelle en quête de repères.
Le sondage du cabinet Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche a été réalisé les 30 et 31 octobre auprès d’un échantillon de 1.501 personnes, représentatif de la population résidente de France métropolitaine âgée de 18 ans et plus, dont 1.396 inscrites sur les listes électorales (méthode des quotas). La marge d’erreur est au maximum de plus ou moins 3 %.












