L’adage est simple : “Il n’y a pas de petites économies.” Mais il y a des économies qui symboliquement passent moins bien que d’autres.
Le gouvernement propose dans son projet de loi budgétaire pour la sécurité sociale d'accorder 261,5 millions d'euros de crédits pour financer cette aide communément appelée "prime de Noël", soit une baisse de près de 45% en un an (466,5 millions d'euros en 2025).
L'explication est tout aussi simple : cette prime serait dorénavant exclusivement réservée aux familles avec enfants à charge. Le ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, a confirmé ce mardi la volonté du gouvernement de "recentrer" la prime de Noël "sur les familles avec des enfants".
Pour justifier le projet, le ministre a ajouté sur France Inter que le déficit de la sécurité sociale devrait atteindre 23 milliards d'euros cette année. "C'est pour cela qu'on est amené à faire des propositions qui peuvent sembler parfois un peu agressives pour les Français", a-t-il dit.
Cette prime est attribuée à 2,5 millions de ménages, et est réservée aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) et de l'allocation équivalent retraite (AER), c’est-à-dire pour les personnes qui ne touchent même pas l’équivalent du SMIC chaque mois.
L'an dernier, son montant pour les foyers percevant le RSA s'élevait à 152,45 euros pour une personne seule sans enfant et à 228,68 euros pour un couple sans enfant.
À gauche, ce projet a forcément fait réagir. Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et coordinateur de La France insoumise a juste déclaré : "C’est ignoble".












