Des lauréats des Oscars, des BAFTA, des Emmy et du Festival de Cannes figurent parmi plus de 1 300 figures du cinéma ayant signé un engagement collectif, annonçant leur refus de travailler avec des institutions cinématographiques israéliennes “impliquées dans le génocide et l’apartheid contre le peuple palestinien”.
Dans un communiqué publié lundi, des centaines de cinéastes, d’acteurs, de professionnels et d’institutions du secteur ont affirmé reconnaître le pouvoir du cinéma dans la formation des perceptions et ont promis de ne pas collaborer avec les institutions cinématographiques israéliennes.
“En ce moment de crise urgente, où nombre de nos gouvernements permettent le carnage à Gaza, nous devons tout faire pour mettre fin à cette complicité dans l’horreur incessante”, souligne la déclaration.
Rappelant la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ), qui a estimé qu’il existait un risque plausible de génocide à Gaza, le texte insiste sur le fait que la liberté pour tous est un “devoir moral profond que nul ne peut ignorer”.
“Nous répondons à l’appel des cinéastes palestiniens, qui ont exhorté l’industrie cinématographique internationale à refuser le silence, le racisme et la déshumanisation”, poursuit le communiqué.
“Inspirés par les Filmmakers United Against Apartheid, qui avaient refusé de projeter leurs films en Afrique du Sud sous l’apartheid, nous nous engageons à ne pas projeter de films, ni participer ou collaborer de quelque manière que ce soit avec les institutions cinématographiques israéliennes — y compris festivals, cinémas, diffuseurs et sociétés de production — impliquées dans le génocide et l’apartheid contre le peuple palestinien”, ajoute la déclaration.
Parmi les signataires figurent Olivia Colman, Javier Bardem, Aimee Lou Wood, Susan Sarandon, Mark Ruffalo, Riz Ahmed, Tilda Swinton, Julia Sawalha, Miriam Margolyes, Ken Loach et Juliet Stevenson.
Israël a tué plus de 64 500 Palestiniens lors de son offensive brutale contre Gaza depuis octobre 2023. La guerre a ravagé l’enclave, soumise à une famine provoquée par le blocus israélien.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice en raison de sa guerre contre l’enclave.