MOYEN-ORIENT
3 min de lecture
Au Liban, une frappe de drone israélienne visant un minibus fait deux morts
Une frappe de drone israélienne a fait deux morts dans l’est du Liban. Les autorités libanaises ont estimé que les frappes israéliennes risquaient de compromettre un processus de paix fragile.
Au Liban, une frappe de drone israélienne visant un minibus fait deux morts
Des membres de l'armée libanaise tiennent un point de contrôle à Marjayoun / Reuters
il y a 3 heures

C’est une nouvelle violation du cessez-le-feu en vigueur depuis un peu plus d’un an entre Israël et le Liban. Jeudi, deux personnes ont été tuées après qu'un drone israélien a frappé un minibus dans l'est du Liban, ont rapporté les médias locaux.

L'agence de presse officielle libanaise NNA a indiqué que le véhicule avait été touché sur la route Hosh al Sayyed Ali, dans le district du Hermel. Israël affirme que la frappe visait un "membre" du Hezbollah dans l'est du Liban, tandis que les autorités libanaises estiment que la poursuite des frappes israéliennes risque de compromettre un processus de paix fragile.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré sur la chaîne X que l'attaque visait ce qu'il a décrit comme un "membre terroriste" dans la région d'al-Nasiriyah, dans l'est du Liban.

Cet incident survient quelques heures seulement après qu'un passant a été blessé mercredi soir lorsqu'un drone israélien a touché une voiture dans la ville de Jannata, dans le district de Tyr, au sud du Liban.

Israël et le Liban sont convenus d'un cessez-le-feu en novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités transfrontalières qui ont fait plus de 4 000 morts et 17 000 blessés. Ce conflit est directement lié à la guerre génocidaire menée par Tel-Aviv contre Gaza, qui a débuté en octobre 2023.

Malgré la trêve, Israël a mené près de 700 frappes aériennes sur le territoire libanais depuis le 27 novembre, tuant au moins 340 personnes et en blessant plus de 940 autres, selon les autorités sanitaires libanaises.

Cessez-le-feu

Aux termes du cessez-le-feu, les forces israéliennes ont accepté de se retirer du sud du Liban en janvier.

Cependant, l'armée ne s'est retirée que partiellement, maintenant une présence militaire à cinq postes-frontières.

Des responsables libanais affirment que la poursuite des frappes israéliennes risque de compromettre le fragile processus de paix, alors même que le gouvernement a annoncé son intention de désarmer le Hezbollah.

Israël a accusé l'armée libanaise d'entretenir des liens avec le Hezbollah, notamment suite à une attaque qui a coûté la vie à un soldat libanais près de la ville de Saïda, dans le sud du pays.

Le ministère libanais de la Défense a rejeté avec force ces allégations.Le ministre de la Défense, Michel Menassa, a qualifié ces accusations d'"attaque malveillante" contre l'armée.

Un responsable du Hezbollah a également nié auprès de Reuters tout lien entre le groupe et des membres de l'armée libanaise.

Attaques contre les forces de l'ONU

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a déclaré précédemment que les frappes israéliennes au Liban constituaient des "violations flagrantes" de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui a mis fin aux hostilités entre Israël et le Hezbollah en 2006.

La FINUL a également signalé des attaques meurtrières contre ses Casques bleus.

"Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables et constituent de graves violations de la résolution 1701", a déclaré la FINUL, exhortant toutes les parties à respecter leurs engagements afin de préserver les progrès accomplis jusqu'à présent.

La force de l'ONU a déclaré qu'elle continuait de surveiller la situation dans le sud du Liban et d'apporter son soutien aux deux parties dans la mise en œuvre de l'accord.

En RelationTRT Français - Liban : trois morts dans une frappe de drone israélienne à Sidon
SOURCE:TRT français et agences