"Il faut accroître la pression sur le gouvernement israélien", a estimé le ministre français des Affaires étrangères sortant.

"Je dis qu'il y aura un État palestinien parce que c'est la seule solution susceptible d'apporter la paix et la stabilité dans la région, parce que c'est la seule alternative à un état de guerre permanent", a déclaré Jean-Noël Barrot à France Inter.

Soulignant le manquement d'Israël à ses obligations en matière de droits humains, il a réitéré la volonté d'Israël d'accroître la pression sur le gouvernement israélien.

"Ce qui se passe à Gaza, la famine, ce qui se passe en Cisjordanie, la colonisation, le blocus financier imposé à l'Autorité palestinienne, tout cela est inacceptable. Nous devons accroître la pression sur le gouvernement israélien, non pas sur le peuple, mais sur le gouvernement israélien", a souligné M. Barrot.

Cette déclaration fait suite à l'annonce, jeudi, par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de la signature d'un accord d'extension des colonies dans le cadre du plan E1, visant à diviser la Cisjordanie occupée en deux.

S'exprimant lors d'une conférence de presse dans la colonie de Ma'ale Adumim, à l'est de Jérusalem, Netanyahu a annoncé avoir signé l'accord avec les responsables de plusieurs conseils de colonies proches de la ville pour leur extension dans le cadre de ce plan.

Ce projet, qui prévoit la construction de milliers de logements pour colons à Ma'ale Adumim et dans les environs, vise à diviser la Cisjordanie en deux, coupant ainsi les connexions entre les villes du nord et du sud et isolant Jérusalem-Est.

Les Palestiniens avertissent que ce projet s'inscrit dans la vision de Netanyahu pour un "Grand Israël", prévenant qu'il consoliderait l'occupation et éliminerait la viabilité d'un État palestinien.