Amnesty International France a réagi aux annonces de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur d’éventuelles sanctions contre Israël.
L’ONG dénonce des mesures “tardives” et “très peu détaillées”, présentées après “deux ans de bombardements incessants à Gaza et une famine de masse”.
Ursula von der Leyen avait évoqué la possibilité de sanctions visant certains “ministres extrémistes” israéliens, ainsi qu’une “suspension partielle de l’accord d’association UE-Israël”.

Une telle suspension priverait Israël de son accès préférentiel aux échanges commerciaux et aux subventions européennes.
Amnesty souligne toutefois que la suspension totale de l’accord nécessiterait un vote unanime des 27 États membres de l’Union européenne (UE). Les ministres des Affaires étrangères doivent se réunir à Bruxelles le 20 octobre pour examiner cette option.
L’UE reste aujourd’hui le premier partenaire commercial d’Israël, avec 42,6 milliards d’euros d’échanges de biens en 2024, rappelle Amnesty.
Les mesures annoncées ne constituent “qu’un début”, selon l’organisation qui déplore par ailleurs qu’il n’y a “toujours pas de reconnaissance du génocide en cours, ni de désignation d’Israël comme auteur”.
Elle demande des décisions plus fermes, notamment un embargo immédiat sur les armes, un accès humanitaire sans entrave, la fin du blocus de Gaza et l’interdiction du commerce avec les colonies israéliennes.
Selon Amnesty, seule une telle approche permettrait de mettre fin au génocide en cours à Gaza.