L'Assemblée nationale de Madagascar a voté, ce mardi, la destitution du président Andry Rajoelina. Ce dernier fait l'objet de rumeurs de fuite. Il avait, également, diffusé un décret de dissolution de l'Assemblée quelques heures plus tôt.
Contesté dans la rue et reclus dans un lieu inconnu, Andry Rajoelina a dénoncé durant le vote une "réunion (...) dépourvue de toute base légale", via les services de la présidence tandis que l'opposition estime, elle, la dissolution illégale. Au total 130 des 163 députés, soit plus de la majorité des deux tiers requise, ont voté en faveur de la destitution du chef de l'Etat, qui doit encore être formellement déclarée par la Haute cour constitutionnelle.
L'unité militaire ralliée à la contestation a affirmé "prendre le pouvoir" , quelques minutes après la destitution du chef de l’Etat…
Colère populaire
Depuis le 25 septembre, Rajoelina est confronté à des manifestations de jeunes dénonçant de graves pénuries d'eau et d'électricité et des allégations de corruption, qui ont rapidement débouché sur des appels à sa démission.
Les troubles ont entraîné des remaniements gouvernementaux, notamment la dissolution du gouvernement et la nomination d'un nouveau Premier ministre et de nouveaux chefs de la sécurité.
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