A Madagascar, le président Andry Rajoelina annonce s’être réfugié dans un “ espace sûr” après une “ tentative d'assassinat”. Il exclut, par ailleurs, toute démission et invite au respect de la constitution dans un message diffusé sur son compte facebook. Il n'a donné aucune information quant à l'endroit où il se trouve, alors que des informations font état de son exfiltration par l'armée française.
Il a déclaré que seule la constitution du pays pouvait permettre de sortir de l'impasse, à l’origine de plusieurs semaines de manifestations antigouvernementales.
“J'ai été contraint de trouver un endroit sûr pour protéger ma vie aujourd'hui”, a déclaré le dirigeant de 51 ans lors d'un discours en direct sur Facebook, ajoutant : “Je ne cesse de chercher des solutions”.
Macron préoccupé, l’UA opposée au coup de force
D'après RFI, il aurait embarqué, dimanche, "à bord d'un avion militaire français pour La Réunion, avant de partir vers une autre destination avec sa famille". "Je ne confirme rien aujourd'hui", a répondu à ce sujet depuis l'Egypte le président français, Emmanuel Macron, disant sa "grande préoccupation" pour Madagascar. Du reste, les autorités françaises ont indiqué qu’elles n'interviennent pas dans les affaires malgaches.
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine "rejette catégoriquement toute tentative de changement anticonstitutionnel du gouvernement dans le pays", a-t-il averti, lundi, dans un communiqué qui "exhorte toutes les unités des forces armées malgaches à "s'abstenir de toute ingérence dans les affaires politiques".
Depuis le 25 septembre, Rajoelina est confronté à des manifestations de jeunes dénonçant de graves pénuries d'eau et d'électricité et des allégations de corruption, qui ont rapidement débouché sur des appels à sa démission.
Les troubles ont entraîné des remaniements gouvernementaux, notamment la dissolution du gouvernement et la nomination d'un nouveau Premier ministre et de nouveaux chefs de la sécurité.
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