Cette nouvelle mesure met fin à l’exonération dont bénéficiaient jusqu’ici les étudiants étrangers ne provenant pas d’un pays de l’Union européenne. Restent toutefois exemptés les “étudiants en exil” ainsi que les étudiants issus des 44 pays les moins avancés selon la classification de l’ONU.
Selon les données de Campus France, les montants passent de 178 à 2895 euros pour une année de licence et de 254 à 3941 euros pour une année de master.
L’université indique que cette décision a été prise en raison de contraintes budgétaires, affirmant dans un communiqué qu’elle “s’y refusait depuis 2019” et qu’elle “espère pouvoir revenir sur cette décision” lorsque sa situation financière sera “plus stable”.
La possibilité d’appliquer des droits différenciés découle de la stratégie gouvernementale “Bienvenue en France”, mise en place en 2019.
Une centaine d’enseignants-chercheurs et de personnels de Paris-I ont critiqué cette évolution dans une tribune publiée sur le site Afrique XXI, qualifiant ces mesures de “rustines discriminatoires” et estimant qu’elles auront des effets “catastrophiques” pour les étudiants concernés.
La semaine précédente, une assemblée générale rassemblant environ 200 étudiants et personnels avait exprimé son opposition à cette hausse des frais d’inscription.
Lundi soir, Luz Duchowney, étudiante élue au conseil d’administration pour l’association Le Poing Levé, a réaffirmé cette contestation.
Dans un communiqué, l’association a déclaré refuser que la Sorbonne applique des critères assimilés à une “préférence nationale” dans ses conditions d’accueil.
