Lors de l’audience du 3 décembre à la Cour d’appel de Tizi Ouzou, Christophe Gleizes a plaidé pour la clémence, avant que le parquet ne demande une aggravation de sa peine à dix ans de prison. En fin de journée, le tribunal a finalement maintenu la peine initiale de sept ans de réclusion.
Le journaliste, âgé de 36 ans, a exprimé des regrets, affirmant avoir commis "de nombreuses erreurs journalistiques malgré [ses] bonnes intentions". Il a également reconnu qu’il aurait dû solliciter un visa de journaliste pour son déplacement en Algérie.
Après son témoignage, le procureur a réclamé dix ans de réclusion, accusant Gleizes d’être entré en Algérie non pour exercer son métier, mais pour mener des actes hostiles.
Arrêté le 28 mai 2024 à Tizi Ouzou, il est poursuivi pour être entré sur le territoire avec un visa touristique et pour "possession de publications à des fins de propagande nuisant à l’intérêt national", selon Reporters sans frontières (RSF).
Le tribunal l’a également interrogé sur le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste en 2021. Gleizes a assuré qu’il ignorait cette désignation et a exprimé sa honte. Il a confié avoir "profondément réfléchi" à ses erreurs et a fait part de sa douleur d’être éloigné de sa famille, demandant à pouvoir les retrouver.
Sa condamnation survient dans le contexte d’une grave crise entre la France et l’Algérie, marquée par le retrait des ambassadeurs et plusieurs expulsions diplomatiques. L'avocat de Gleizes, Emmanuel Daoud, a exprimé l'espoir d'une issue favorable grâce à un éventuel apaisement des relations entre les deux pays, estimant que son client ne devrait pas être en prison.















