Selon un communiqué publié par le cabinet du ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar, son homologue français Jean-Noël Barrot l’a informé de cette décision lors d’un entretien téléphonique.
Un responsable français cité par le Times of Israel a indiqué que la décision “émanait de la France et n’était pas le fruit de pressions israéliennes”.
Plus tôt dans la journée, la chaîne israélienne N12 avait affirmé que Paris envisageait d’empêcher huit entreprises israéliennes de participer au salon, sans en préciser les noms.
Selon cette source, la France aurait exprimé des inquiétudes concernant d’éventuelles manifestations pro-palestiniennes liées à leur présence.
Cette information avait suscité la réaction des autorités israéliennes, qui avaient mis en garde contre des “conséquences dramatiques” pour les relations entre les deux pays en cas d’exclusion.
“Grâce à moi”
Ce développement fait également suite à l’affaire de l’échange privé entre le président français et l’ancien député Meyer Habib, dévoilé par ce dernier sur les réseaux sociaux.
Proche de Benjamin Netanyahu, Meyer Habib avait affirmé sur son compte X avoir échangé directement avec le président Emmanuel Macron au sujet du “boycott” visant plusieurs entreprises israéliennes au salon Milipol.
Il explique avoir été contacté par l’avocat de l’une de ces entreprises et déclare avoir aussitôt saisi le président Macron : “Israël ne va pas rester les bras croisés face à ce boycott, que je qualifie d’une agression contre Israël du gouvernement français !”.
Trois heures plus tard, l’ancien député publie un nouveau message accompagné d’une capture d’écran de son échange avec Emmanuel Macron.
Sur la capture d’écran partagée par Habib, on peut lire la phrase suivante du président français : “Affaire réglée ! Bises.”.
L’affaire a suscité l’indignation générale sur les réseaux sociaux quant à la complicité entre le président français et cet ancien député pro-israélien qui est un des plus grands soutiens en France du génocide à Gaza.
Habib s’est par ailleurs gargarisé sur la chaîne i24News que c’était “grâce à lui-même” que les sanctions ont été levées.
La participation des entreprises israéliennes aux salons d’armement français fait régulièrement l’objet de tensions diplomatiques. Lors du salon du Bourget en juin dernier, les stands israéliens présentant des armes offensives avaient été isolés par des cloisons noires.
