Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, et le représentant au Commerce, Jamieson Greer, sont invités à un Conseil des ministres européens du Commerce, pour faire un point d'étape sur la mise en œuvre de l'accord conclu cet été entre les deux blocs.
"Nous avons encore du travail à réaliser, notamment sur l'acier et les produits dérivés, où nous cherchons à réduire les droits de douane et lutter ensemble contre les surcapacités mondiales", majoritairement imputées à la Chine, a déclaré lundi le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, après s'être entretenu la veille avec M. Greer.
Après des mois d'âpres négociations, Bruxelles et Washington ont scellé fin juillet un accord commercial prévoyant une surtaxe de 15 % sur les produits européens entrant aux Etats-Unis, un niveau supérieur à celui d'avant le retour au pouvoir de Donald Trump, mais inférieur à ce que le président américain menaçait initialement d'imposer.
Plusieurs dossiers sensibles encore en suspens
Cependant, plusieurs sujets de tensions n'ont pas été réglés par cet accord et seront au menu des discussions lundi. Les Européens réclament notamment l'abaissement à 15 % des droits de douane américains, actuellement fixés par le président Donald Trump à 50 % sur les importations d'acier, d'aluminium ainsi que sur plusieurs centaines de produits dérivés. Et ils espèrent toujours décrocher des exemptions totales de droits de douanes pour certains secteurs clés, comme les vins et spiritueux.
L'UE, qui a imposé à son tour le mois dernier une hausse des droits de douane sur les importations d'acier pour protéger ses producteurs, souhaite aller plus loin et resserrer la coopération avec les États-Unis pour mieux lutter face à ce qu’elle qualifie de concurrence déloyale de la Chine, accusée de maintenir des surcapacités massives. Cela pourrait se traduire par des quotas réciproques d'importations détaxées entre les deux partenaires.
De leur côté, les Américains exigent des Européens qu'ils suppriment leurs droits de douane sur certains produits américains, conformément aux engagements pris dans l'accord, et leur demandent d’assouplir des réglementations jugées trop contraignantes pour les entreprises américaines, notamment en matière d'environnement ou de numérique.
Depuis la signature de l'accord commercial, "nous avons rencontré des obstacles, c'est évident, mais c'est important d'aller de l'avant et de nous rappeler que les États-Unis et l'Europe ont beaucoup à perdre si nous n'unissons pas nos forces", a plaidé le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen.












