Le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé mardi à Paris, au cours d'un entretien avec Emmanuel Macron, son "engagement" à mener des "réformes" au sein de l'Autorité palestinienne, y compris avec la tenue rapide d'élections.

"Nous renouvelons notre engagement ici devant vous quant aux réformes", a déclaré Mahmoud Abbas à l'issue de sa rencontre avec le président français. Celles-ci passent par "l'organisation d'élections présidentielle et législatives", Emmanuel Macron précisant qu'elles auraient lieu "un an après le passage à la deuxième phase du cessez le feu" à Gaza, celle qui comprend le désarmement du Hamas.

Mahmoud Abbas et Emmanuel Macron ont par ailleurs annoncé la création d'un comité conjoint pour élaborer la Constitution de l'Etat palestinien.

Alors que la France et d'autres pays européens ont officialisé leur reconnaissance d'un État de Palestine en septembre dernier rejoignant ainsi une centaine de pays, Mahmoud Abbas a appelé "tous les pays qui n'ont pas reconnu l'État de Palestine à le faire".

Ligne rouge

Les projets d'annexion "partielle ou totale" de la Cisjordanie par Israël, y compris "de facto" par la colonisation, "constituent une ligne rouge à laquelle nous réagirons fortement avec nos partenaires européens s'ils sont mis en oeuvre", a assuré Emmanuel Macron au président palestinien Mahmoud Abbas.

"La violence des colons et l'accélération des projets de colonisation atteignent de nouveaux records qui menacent la stabilité de la Cisjordanie et constituent des violations du droit international", a dénoncé Macron.

Abbas a exprimé sa reconnaissance envers le président américain Donald Trump et a remercié l'Égypte, le Qatar et la Türkiye pour leurs efforts inlassables visant à maintenir le cessez-le-feu, faciliter la libération des captifs et des détenus, acheminer l'aide humanitaire et mobiliser le soutien international pour la reconstruction de Gaza après la guerre.

La visite d'Abbas en France était son premier déplacement depuis la reconnaissance de la Palestine par Paris.