Selon Tajmaât, l’universitaire se serait caché pendant plus de dix ans derrière plusieurs comptes anonymes — @rgonedp, créé en 2012, et @ben_voyons6975, ouvert en 2025 — pour diffuser de manière récurrente des propos hostiles envers les Maghrébins et les musulmans.
De nombreuses captures d’écran révèlent des insultes obscènes, racistes et islamophobes à l’endroit des musulmans et personnes d’origine maghrébine en France, comme “algéchiens”, “religion de merde”, “bicots”.

Les deux comptes ont été désactivés immédiatement après la publication des informations par le collectif.
Tajmaât affirme qu’aucune communication publique n’avait été faite par l’université avant cette mobilisation en ligne, contrairement à une autre affaire récente, celle des publications à caractère antisémite sur un groupe d’étudiants, pour lesquelles l’UJML avait réagi dès le lendemain par un communiqué condamnant les faits et annonçant leur signalement au parquet.
Le collectif dénonce un “deux poids deux mesures” dans la réaction institutionnelle et estime qu’une enquête interne élémentaire aurait permis de confirmer rapidement l’identité de l’agent, dont certaines données personnelles seraient liées aux comptes concernés.
Tajmaât indique également que la première réponse de l’université s’est limitée à un courriel générique envoyé en privé, avant la transmission du dossier aux autorités judiciaires.
“C’est grâce à la mobilisation des internautes qu’une réaction institutionnelle a finalement eu lieu, puisqu’aucun suivi interne n’avait été entrepris avant cela”, écrit le collectif, qui remercie les utilisateurs des réseaux sociaux pour leur vigilance.
L’Université Jean-Moulin Lyon 3 n’a pour l’heure pas précisé les suites administratives éventuelles à l’encontre du responsable concerné. Le parquet de Lyon n’a pas encore communiqué sur l’ouverture d’une éventuelle enquête.

















