La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réaffirmé ce mardi, lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, qu'il n'y avait pas de saisie d'actifs russes gelés et que l'Ukraine rembourserait le prêt si Moscou paie les réparations.
"Il n'y a pas de saisie d'actifs. L'Ukraine doit rembourser le prêt si la Russie paie les réparations", a déclaré Ursula von der Leyen lors d'un point de presse conjoint avec M. Rutte, en amont d'une discussion sur les questions de défense et de sécurité avec le Collège des commissaires européens.
Elle a indiqué avoir avancé l'idée d'un prêt de réparations basé sur les avoirs russes immobilisés comme une "solution structurelle" pour le soutien militaire à l'Ukraine.
"Le prêt ne serait pas décaissé en une seule fois, mais par tranches et assorti de conditions", a-t-elle ajouté.
Ursula von der Leyen a également souligné que s'ils considèrent l'Ukraine comme leur "première ligne de défense", ils devaient renforcer leur assistance militaire à ce pays.
"Tout ce que la Commission européenne met actuellement en œuvre, par le biais de SAFE (Security Action for Europe) et d'autres initiatives, pour amener l'Ukraine dans la meilleure position possible, est crucial, tant dans le combat que dans le cadre d'éventuelles négociations de paix, afin qu'elle soit alors dans la meilleure position possible", a déclaré Rutte pour sa part.
"Protéger notre ciel"
Réagissant aux récentes observations de drones dans les aéroports de Copenhague, la capitale danoise, suite aux incidents survenus en Pologne et en Estonie, il a également réitéré la nécessité de garantir la sécurité de leur ciel.
"Nous devons protéger notre ciel. L'initiative du mur anti-drones est donc opportune et nécessaire", a ajouté Rutte.
Après les récentes incursions aériennes russes, les pays de l'UE ont tenu leurs premières discussions sur la construction d'un système de défense anti-drones. Le commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, a souligné que "le dispositif de surveillance du flanc oriental, avec le mur anti-drones comme élément central, servira toute l'Europe".
Plusieurs États membres de l'UE, dont la Pologne, la Roumanie, la Lettonie, l'Estonie, la Norvège et le Danemark, ont signalé des violations ou des perturbations de l'espace aérien par des drones, dont certains ont été confirmés comme étant d'origine russe.