FRANCE
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France: le tueur présumé du Tunisien Hichem Miraoui était équipé d'un arsenal le soir des faits
Un Français de 54 ans, inculpé en juin pour l'assassinat d'Hichem Miraoui, un Tunisien abattu dans le sud-est de la France, était sorti le soir des faits équipé de quatre armes à feu et de plus de 1000 cartouches.
France: le tueur présumé du Tunisien Hichem Miraoui était équipé d'un arsenal le soir des faits
L'accusé dit ne pas se souvenir de grand-chose, notamment concernant Hichem Miraoui, dont la mort avait ému en France et en Tunisie, / Reuters
il y a 15 heures

Quelque 450 personnes avaient ensuite participé à une marche blanche à Marseille (sud-est), en hommage à ce coiffeur quadragénaire, victime d'un crime qualifié de terroriste et de raciste par la justice française.

Le tueur présumé, en détention provisoire depuis, a également été inculpé pour tentatives d'assassinat lors de la soirée du 31 mai sur cinq personnes en raison de l'origine, l'une d'entre elles étant de nationalité turque.

L'enquête montre que le soir des faits à Puget-sur-Argens, il était sorti de chez lui avec quatre armes à feu et plus de 1.000 cartouches, arsenal que cet adepte des stands de tir possédait légalement.

Interrogé la semaine dernière par un juge d'instruction, il avait assuré ne pas savoir quelles étaient ses "intentions précises", admettant que ce n'était "pas anodin" de s'armer ainsi.

Lors de l'interrogatoire, l'accusé dit ne pas se souvenir de grand-chose, notamment concernant Hichem Miraoui, dont la mort avait ému en France et en Tunisie, même s'il se revoyait lui tirer dessus.

Interrogé sur les raisons de son passage à l'acte,  il évoque un "gros n'importe quoi", mentionne "des litiges" antérieurs, mais dit ignorer pourquoi il en est "venu à ça".

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait souligné au printemps que l'accusé avait notamment diffusé sur Facebook, avant les faits, une vidéo interpellant les "Français": "réveillez-vous, allez les chercher là où ils sont". 

Le mis en cause faisait aussi "allégeance au bleu blanc rouge" et annonçait son intention de dire "stop aux islamiques".

Il reconnaît devant le juge des propos "racistes" dans des "vidéos à la +con+". Le Pnat a en revanche vu dans ces vidéos, et d'autres, des raisons de se saisir du dossier.

Devant les enquêteurs, son épouse a suggéré une motivation "politique", son mari ayant "du mal à supporter l'étranger" et "surtout ceux en situation irrégulière".

Face au juge, le mis en cause affirme que ce n'est "pas le racisme" qui l'a fait passer à l'acte, dénonçant un voisinage avec "des gens qui ne sont pas éduqués".

SOURCE:AFP