Les États-Unis ont condamné, samedi, les atrocités de masse commises par les Forces de soutien rapide (FSR) à El-Fasher, dans le Nord-Darfour, et ont exhorté toutes les parties au Soudan à “s'engager dans la voie des négociations pour mettre fin aux souffrances du peuple soudanais”.

“Les États-Unis condamnent les atrocités de masse signalées, commises par les Forces de soutien rapide (FSR) à El-Fasher, dans le Nord-Darfour”, a déclaré le Département d'État sur le réseau social X.

Il a ajouté que Washington est “gravement préoccupé” par la sécurité des civils piégés dans la ville et de ceux qui fuient vers les zones voisines en raison de l'escalade des affrontements.

“Les FSR doivent cesser de se livrer à des représailles et à des violences ethniques ; la tragédie d'El Geneina ne doit pas se répéter”, a-t-il indiqué.

“Il n'existe pas de solution militaire viable, et le soutien militaire extérieur ne fait que prolonger le conflit”, a-t-il ajouté.

Depuis le 15 avril 2023, l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) sont engagées dans une guerre que de nombreuses médiations régionales et internationales n'ont pas réussi à résoudre. Le conflit a fait environ 20 000 morts et a déplacé plus de 15 millions de personnes, réfugiés et personnes déplacées internes, selon les rapports de l'ONU et des sources locales.

Samedi matin, l'organisation médicale Médecins Sans Frontières (MSF) a exprimé son inquiétude quant au sort de milliers de civils piégés à El-Fasher après la prise de la ville par les FSR.

MSF a indiqué que ses équipes à Tawila s'étaient préparées à prendre en charge un afflux massif de personnes déplacées et de blessés après la chute de la ville aux mains des FSR.

Mercredi, le chef des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti), a admis que des “violations” avaient été commises par ses forces à El-Fasher, affirmant que des commissions d'enquête avaient été mises en place.

Lire aussi: Soudan: l'OMS dénonce une "horrible" tuerie de masse dans une maternité à El-Facher