Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé ce mardi à des "négociations" pour un arrêt immédiat du conflit au Soudan, mettant en garde contre une crise "en train de devenir incontrôlable".
Le Secrétaire général des Nations unies a exhorté les parties au conflit à "venir à la table des négociations, (et) mettre fin à ce cauchemar de violence, maintenant". "La crise horrifiante au Soudan (...) est en train de devenir incontrôlable", a-t-il ajouté.
Peu avant le patron de l'ONU, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé lundi les belligérants à cesser le feu au Soudan, Paris dénonçant le caractère ethnique des exactions attribuées aux paramilitaires du FSR.
"Depuis quelques jours, la situation s'aggrave au Soudan avec la chute de la ville d'El-Facher au Darfour et avec la crainte, alimentée par un certain nombre de faits qui semblent établis, d'exactions majeures touchant des dizaines de milliers d'innocents", a déclaré le chef de la diplomatie française au cours d'un déplacement dans le Loiret, à Boigny-sur-Bionne exhortant les FSR à mettre fin à cette offensive au Nord-Darfour.
Alors que l’ONU a mis en garde contre des crimes de guerre et contre l'humanité, le Conseil de souveraineté présidé par le chef de l'armée soudanaise, Abdel-Fattah Al-Burhane, va étudier, ce mardi même, une proposition de trêve portée par les Etats-Unis dans le conflit qui ensanglante le Soudan depuis plus de deux ans, selon une source gouvernementale à Port Soudan.
Depuis plusieurs mois, un groupe de médiation réunissant les Etats-Unis, l’Egypte, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, travaille sur un plan de paix pour le Soudan, mais ses dernières propositions, présentées mi-septembre à Washington, sont restées lettre morte.
La guerre depuis avril 2023 entre le général al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et son ancien allié le général Mohamed Daglo, le chef des FSR, a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé près de 12 millions de personnes et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.
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