La rencontre, disputée le week-end dernier dans le cadre du championnat de cécifoot, s’était soldée par une victoire de 3-2 sur le terrain pour le Bondy Cécifoot.
Cependant, à la suite de la réserve formulée par le Sporting Paris, le score a été invalidé et Bondy pénalisé sur tapis vert, une décision confirmée par les instances compétentes.
Selon les informations rapportées par le collectif les Hijabeuses, la réserve portait sur le port du voile sportif par l’une des joueuses bondynoises, considéré comme contraire au règlement.

“Trahison des valeurs du jeu”
La sanction a suscité une vive réaction au sein du club de Bondy et le collectif les Hijabeuses, qui milite pour le droit des femmes voilées à pratiquer le sport en compétition, dénonçant une décision “injuste, humiliante et inacceptable” et une “trahison des valeurs du jeu”.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, ils affirment que l’équipe a été punie non pas pour une faute de jeu, mais pour un choix vestimentaire personnel, appelant à une évolution des règlements pour permettre une pratique plus inclusive.
Les Hijabeuses s'indignent que même “en 2025, des femmes sont encore privées de leur passion à cause de leurs convictions religieuses”.
Les militantes ont dénoncé le fait que certains clubs préfèrent, selon elles, gagner par la discrimination plutôt que par le mérite sportif, qualifiant cette situation de “honteuse”.
Elles ont rappelé que le sport devrait unir et non exclure, et ont exprimé leur plein soutien au club de Bondy Cécifoot, qu’elles jugent injustement sanctionné.
“Le foot mérite mieux que des victoires volées” s’indignent-elles, affirmant leur volonté de continuer à jouer, résister et s’exprimer, tant que de telles décisions seront prises.
Les Hijabeuses considèrent que cette affaire illustre une nouvelle fois les inégalités et discriminations persistantes auxquelles sont confrontées les femmes portant le voile dans le sport français.
Cette affaire intervient dans un contexte d’islamophobie galopante dans le sport français. En 2023, le Conseil d’État avait confirmé la possibilité pour les fédérations sportives d’interdire le voile dans leurs règlements internes, au nom du “principe de neutralité”.
Plusieurs associations et collectifs de sportives dénoncent depuis longtemps une discrimination institutionnelle contraire à la liberté de culte et à l’égalité d’accès à la pratique sportive.












