Charles Alloncle, député UDR (union des droites pour la République, parti d’Eric Ciotti), a dénoncé sur X un “parallèle implicite qui a choqué de nombreux internautes”, alors qu’il ne s’agit pas d’un parallèle mais d’un fait historique.
D’autres y sont allés d’une accusation d’anti-christianisme en oubliant que les marchés de Noël actuels sont plus des lieux de commerce que de spiritualité, même si la magie opère avec les odeurs de cannelle et les illuminations.
Pascal Praud, le journaliste vedette de CNews, a aussitôt commenté ce sujet dans son émission sur Europe1 “Pascal Praud et vous”, le 11 décembre. Il commence son intervention en lançant : “Noël toujours attaqué !” Son chroniqueur Laurent Tessier va ensuite accuser France Info de vouloir “nazifier Noël et cibler le catholicisme” et termine par un : “c’est insupportable.”
Le sujet relate un fait historique
Mais l’histoire est têtue. Après s’être développés au Moyen-âge, ces marchés sont tombés en désuétude et souvent relégués loin des centre-villes et c’est bel et bien les marchés de Noël allemands qui ont été remis au goût du jour dans les années 30 ainsi le marché de Noël de Berlin rouvre et est inauguré par Goebbels en 1934. Noël une tradition chrétienne et familiale convient au discours nationaliste et tradtionnaliste du régime nazi. De plus, ces marchés vont vendre en priorité des produits allemands.
Le sujet ne dit rien de plus, alors pourquoi un tel battage ? Les marchés de Noël sont devenus très populaires en France. S’ils étaient à l’origine une tradition en Alsace et en Provence, dorénavant presque toutes les villes ont leur marché de Noël.
Le journaliste Pascal Praud termine son émission en estimant que France Info devrait présenter des excuses à tous les chrétiens blessés par ce sujet, et ses chroniqueurs concluent que le service public français piétine encore une fois les valeurs traditionnelles.
La polémique n’a donc rien à voir avec la véracité des faits mais est à nouveau l’occasion de critiquer le service public pour des médias Bolloré qui mènent une véritable campagne de dénigrement. Vincent Bolloré, le milliardaire, milite pour la privatisation du service public. Le service public est également dans le viseur des élus de droite qui l’accusent d’être à gauche.
















