Les frappes israéliennes ont touché plusieurs secteurs. Dans le camp de Bureij, au centre de Gaza, un enfant palestinien a été tué par des tirs israéliens.
À Gaza-Ville, deux Palestiniens, dont un bébé, ont trouvé la mort alors qu’ils se réfugiaient dans des tentes, et une frappe dans le quartier de Daraj a fait quatre blessés. Plus au sud, à Khan Younès, une attaque aérienne a visé un bâtiment situé au centre de la ville.
L’armée israélienne a ordonné qu’un million de personnes quittent Gaza-Ville pour se diriger vers une “zone humanitaire” au sud de l’enclave, elle-même déjà bombardée.
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé un ordre “révoltant”, soulignant que la zone désignée est déjà surpeuplée et ne dispose pas des infrastructures nécessaires pour accueillir de nouveaux arrivants.
Malgré l’ordre d’évacuation, l’église catholique de la Sainte-Famille, à Gaza-Ville, abrite toujours environ 450 personnes, parmi lesquelles des personnes âgées, des malades et des enfants.
Le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse, a expliqué que la majorité de la population refusait de quitter la ville. Selon lui, le pape Léon XIV a récemment appelé l’église, qui continue de prier pour la paix à Gaza, au Moyen-Orient et dans le monde.
“Famine provoquée par l’homme”
Sur le plan diplomatique, le président israélien Isaac Herzog a affirmé à Londres, lors d’une conférence organisée par le centre de réflexion Chatham House, qu’Israël était prêt pour un “accord global” avec le Hamas, incluant la fin de la guerre et le retour des otages.
Cette déclaration est intervenue au lendemain d’une frappe israélienne précise contre une
délégation du mouvement palestinien à Doha, la capitale du Qatar, une attaque largement condamnée par la communauté internationale.
Depuis le début de la semaine, Israël a étendu ses opérations militaires bien au-delà de Gaza. Après avoir frappé la Palestine, le Liban et la Syrie, son armée a bombardé le Yémen, la Tunisie et le Qatar, portant à six le nombre de pays visés en quelques jours.

Cette extension du conflit soulève une inquiétude croissante au sein de la communauté internationale, déjà marquée par l’ampleur des pertes humaines à Gaza et par la déstabilisation régionale.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a par ailleurs sommé le Qatar d’expulser ou de juger les dirigeants du Hamas, laissant planer la menace de nouvelles frappes. Doha a dénoncé une “tentative honteuse de justifier une attaque lâche contre le territoire qatari”.
La visite d’Isaac Herzog au Royaume-Uni a également donné lieu à un entretien qualifié de “difficile” avec le Premier ministre Keir Starmer, qui a exprimé sa profonde inquiétude face à la situation humanitaire à Gaza et exhorté Israël à mettre fin à ce qu’il a décrit comme une “famine provoquée par l’homme”.
Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne a tué au moins 64.656 Palestiniens et blessé 163.503 autres à Gaza, tandis que des milliers de personnes restent enfouies sous les décombres.