Ces élections interviennent deux mois après la réélection d’Alassane Ouattara à la présidence avec 90% des votes. L’opposition a vivement critiqué l’élection présidentielle -à cause de l’exclusion des principales figures de l’opposition du scrutin présidentiel par une décision de justice.
Et les divisions apparues lors du scrutin présidentiel ont marqué la campagne des législatives puisque le parti des Peuples Africains de l’ancien président Gbagbo boycotte ces élections.
À la veille de ce scrutin, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), le parti du président ivoirien, semble assuré d’obtenir une majorité confortable pour les cinq années à venir. Déjà majoritaire à l’Assemblée nationale sortante, il est le seul parti à présenter des candidats dans toutes les circonscriptions électorales.
Dans un entretien accordé à Anadolu, Koné Mamadou, président du Conseil d’administration de l’ONG Action Justice, estime que ce scrutin constituera un test pour les forces politiques ivoiriennes. Selon lui, le principal enjeu réside dans la démonstration par le parti au pouvoir comme par l’opposition de leur ancrage électoral réel à l’échelle nationale.
L’ADCI, un outsider qui peut bousculer le jeu
“L'enjeu, ce sera le fait que chaque parti, chaque camp, les deux grands camps, les deux grands blocs, c'est-à-dire le parti au pouvoir et l'opposition, doivent démontrer qu'ils détiennent effectivement la majorité des électorats au niveau de la Côte d’Ivoire”, a-t-il affirmé.
Mais un troisième acteur pourrait pimenter le jeu. L’ADCI (Aujourd’hui et demain la Côte d’Ivoire), fondé en juin 2024, se positionne comme la troisième formation politique. Ce parti incarné par un député au verbe haut, Tiémoko Assalé, présente 45 candidats dont la moyenne d’âge est de 35 ans. La personnalité d’Assalé, ancien journaliste impliqué dans la lutte contre la corruption, pourrait bousculer le jeu politique côte-d’ivoirien. L’ADCI vise la création d’un groupe parlementaire – au moins huit députés élus pour pouvoir peser dans les débats de la future assemblée législative.
Samedi, 8,7 millions d'électeurs vont se rendre aux urnes pour choisir leurs 255 députés parmi les 2740 candidats en lice.
















