Dans un silence poignant, une foule mobilisée malgré la peur contre le narcobanditisme, a rendu hommage samedi à Marseille, dans le sud de la France, à Mehdi Kessaci, présumé assassiné pour faire taire son frère militant anti-drogue.
Alors que souvent les meurtres liés au trafic de drogue s'affichent à la Une des journaux dans une sorte d'indifférence à Marseille, cet assassinat a tétanisé la deuxième ville de France tant ici la violence a franchi un nouveau cap.
Les enquêteurs travaillent sur la piste du crime d'avertissement pour dissuader son frère Amine qui s'est lancé dans le combat contre le trafic de drogue, depuis la mort d'un premier frère en 2020 déjà dans un "narchomicide", meurtre lié au trafic de drogue.
Hommage populaire
Sa famille est arrivée sous les applaudissements: son frère Amine Kessaci, militant anti-drogue et écologiste, et sa mère, portant un T-shirt à l'effigie de Mehdi, bouleversée par cet hommage populaire, étaient accompagnés par des responsables locaux, dont la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
"Justice pour Mehdi" ont scandé les milliers de manifestants avant d'observer une minute de silence.
"On a peur mais on vient il le faut, c'est pour nous cette mobilisation", lance Aïcha, 20 ans, qui vit dans la cité marseillaise de Frais-Vallon, où a grandi la famille Kessaci avec ses six enfants.
De nombreux élus étaient présents. Ils se sont recueillis à l'endroit même où ce jeune homme de 20 ans, qui voulait devenir policier, a été assassiné par deux hommes à moto toujours en fuite le 13 novembre.
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