Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré que le président américain Donald Trump avait exprimé une volonté claire de résoudre la question de la loi CAATSA (Countering America's Adversaries Through Sanctions Act) lors de sa rencontre en septembre avec le président Recep Tayyip Erdogan.
Dans une interview en direct avec A Haber samedi, Fidan a révélé que Trump avait dit à Erdogan lors de leur rencontre à la Maison Blanche le 25 septembre que la loi CAATSA ne devait pas faire obstacle entre les deux pays et avait ordonné à son administration de travailler à sa levée, qualifiant cette déclaration de démonstration claire de sa volonté, motivée par la confiance et le respect que Trump porte au président turc.
Fidan a souligné que la loi CAATSA a été votée par le Congrès américain. “Tant que nos relations bilatérales resteront empreintes de bonne volonté, la recherche de solutions se poursuivra”, a-t-il fait savoir.
Optimisme
Il a ajouté qu'il existe des propositions soutenues par Erdogan qui seront partagées avec le public le moment venu, soulignant que la principale différence réside dans la volonté de Washington de résoudre le problème.
“Contrairement à la situation sous l’ancien président américain Joe Biden, les États-Unis ont désormais l’intention de régler ce problème… Trump a donné des instructions à ce sujet et a montré sa volonté”, a-t-il indiqué.
Fidan a assuré que les deux parties suivaient de près le processus et a exprimé l'espoir d'une solution rapide.
Fidan a fait remarquer que le principal obstacle concernant la loi CAATSA réside dans les conditions qui y sont inscrites, précisant qu'ils travaillent actuellement sur le texte et qu'il contient de nombreuses dispositions détaillées.

Pour que le problème soit résolu comme le souhaite la Turquie, “certaines mesures devront également être prises au niveau du Congrès”, a-t-il développé.
La Turquie a été sanctionnée en vertu de la loi CAATSA en 2020 pour avoir acheté le système de défense antimissile russe S-400.
En 2019, durant le premier mandat de Trump, les États-Unis ont suspendu la Turquie du programme F-35 après s'être opposés à son achat d'un système de défense antimissile S-400, affirmant que le système russe mettrait en danger les avions de chasse.
La Turquie a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'y a pas de conflit entre les deux systèmes et a proposé la création d'une commission chargée d'étudier la question.
Elle a également déclaré avoir rempli ses obligations concernant les F-35 et que la suspension était contraire aux règles. Ankara soutient que la sortie de cette impasse renforcerait non seulement la Turquie, mais aussi l'OTAN.
L'an dernier, le département d'État américain a approuvé une vente imminente d'avions F-16 et de kits de modernisation à la Turquie, d'une valeur de 23 milliards de dollars.
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