Vendredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a marqué le 81ᵉ anniversaire du déplacement massif des Turcs Ahiska depuis la région géorgienne d’Ahiska (Akhaltsikhe/Meskheti), rendant hommage à ceux qui ont péri lors de l’exil de 1944.
“Nous ressentons encore dans nos cœurs la douleur du déplacement de près de cent mille Turcs Ahiska de leur terre ancestrale le 14 novembre 1944”, a déclaré Erdogan sur la plateforme turque NSosyal.
Il a dit prier pour la miséricorde d’Allah envers “nos compatriotes qui ont perdu la vie”, ajoutant qu’il partage la douleur de tous les Turcs Ahıska en ce 81ᵉ anniversaire de l’exil.
Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères a indiqué que le 14 novembre 1944, près de 100 000 Turcs Ahiska avaient été déracinés de force de leur terre vieille de plusieurs siècles, dans la région d’Ahiska de la République soviétique de Géorgie — frontalière de la Türkiye — et déportés vers des zones reculées de l’Union soviétique.
Des milliers sont morts de faim, de froid et de maladie au cours de cet exil forcé éprouvant, ajoute le communiqué.
“En ce 81ᵉ anniversaire de la déportation, nous nous souvenons avec tristesse de cette grande tragédie et commémorons avec respect nos frères et sœurs qui ont perdu la vie en exil”, précise-t-il.
Le texte souligne que, malgré des souffrances immenses, les Turcs Ahiska survivants ont réussi à préserver leur identité, leur langue, leur foi et leurs traditions culturelles, les transmettant aux générations suivantes.
La Türkiye a également réitéré son espoir que le processus permettant aux Turcs meskhètes de retourner sur leur terre ancestrale soit mené à bien.
La déportation de 1944
Le 14 novembre 1944, les autorités soviétiques ont accusé les habitants d’Akhaltsikhe, capitale de la région de Meskheti, dans le sud-ouest de la Géorgie, de “menacer la sécurité de l’État”.
En quelques heures, plus de 90 000 personnes — dont des femmes, des enfants et des personnes âgées — ont été expulsées de leurs foyers et entassées dans des wagons de fret.
Les déportés furent transportés pendant plus d’un mois vers des régions reculées d’Asie centrale. Environ 17 000 sont morts en route de faim, de froid et de maladie, selon les estimations des historiens.


























