Le parti du ministre israélien Itamar Ben Gvir prépare une nouvelle législation visant à restreindre l’appel à la prière dans les mosquées, une mesure que les Palestiniens estiment être hostile à leur identité.
Dans un communiqué publié dimanche, le parti Force juive (Jewish Power) a indiqué qu’il prépare un texte pour interdire l’appel à la prière sauf autorisation délivrée par l’État. Selon des responsables palestiniens, cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement israélien d’effacer l’identité religieuse et culturelle palestinienne.
En vertu du nouveau texte, les policiers pourraient ordonner l’arrêt immédiat des haut-parleurs en cas de non-respect des conditions prévues. En cas de violations répétées, ils seraient autorisés à confisquer le matériel.
Les sanctions prévues sont sévères. L’installation ou l’utilisation de haut-parleurs sans autorisation serait passible d’une amende de 50 000 shekels (environ 15 660 dollars), tandis que la violation des conditions d’un permis entraînerait une amende de 10 000 shekels (environ 3 100 dollars).
Motifs fallacieux
Dans l’exposé des motifs, le parti Force juive qualifie le bruit provenant des mosquées de “danger pour la santé” et estime que la législation actuelle ne fournit pas les outils suffisants pour y remédier.
Les tentatives visant à restreindre ou interdire l’appel à la prière en Israël ne sont pourtant pas nouvelles. En 2017, un projet de loi similaire, interdisant l’usage de haut-parleurs pour l’appel à la prière, avait été adopté en première lecture à la Knesset, sans jamais être promulgué.
L’an dernier, Itamar Ben Gvir avait ordonné à la police d’empêcher la diffusion de l’appel à la prière depuis les mosquées, affirmant qu’il “dérange” les résidents juifs.
Commentant le nouveau projet, Ben Gvir a déclaré que l’appel à la prière constituait, dans de nombreuses zones, un “bruit déraisonnable” portant atteinte à la santé et à la qualité de vie des habitants. “C’est un phénomène inacceptable”, a-t-il dit, ajoutant que la loi donnerait à la police des pouvoirs dont elle ne dispose pas actuellement.
L’autorisation dépendrait de critères fixés par les autorités, notamment le niveau sonore, les mesures de réduction du bruit, l’emplacement de la mosquée, sa proximité avec les zones résidentielles et l’impact sur les riverains.












