Les autorités israéliennes ont indiqué prévoir la révocation des licences de 37 organisations humanitaires, dont Médecins Sans Frontières, Oxfam et ActionAid.
Le gouvernement affirme que certaines de ces organisations emploieraient des Palestiniens prétendument impliqués dans des ”activités terroristes”.
Selon le quotidien israélien Yedioth Ahronoth, les autorités ont déjà adressé des notifications à plus de 12 organisations humanitaires internationales les informant que leurs permis d’opérer à Gaza et en Cisjordanie occupée seront annulés à compter du 1er janvier, avec l’obligation de cesser toutes leurs activités d’ici le 1er mars.
Des responsables israéliens soutiennent que certaines organisations ont refusé de transmettre des listes complètes de leurs employés palestiniens en vue de ce qu’ils décrivent comme des contrôles de sécurité.

Se soumettre ou être expulsé
Cette initiative est pilotée par une équipe ministérielle conjointe dirigée par le ministère des Affaires de la diaspora et de la Lutte contre l’antisémitisme qui a envoyé des courriers officiels aux organisations concernées.
Les médias israéliens avaient déjà rapporté que le gouvernement cherchait à renforcer le contrôle sur les organisations humanitaires internationales opérant à Gaza et en Cisjordanie occupée via un nouveau mécanisme contraignant les ONG à choisir entre protéger leur personnel ou poursuivre leurs services essentiels.
Selon ces informations, les mesures, bien que présentées comme administratives, constituent une menace existentielle pour des dizaines d’organisations internationales présentes dans les territoires occupés depuis des décennies.
Israël a exigé que les organisations soumettent des listes de l’ensemble de leur personnel, y compris palestinien, avertissant que toute organisation accusée de “délégitimer” Israël ou d’employer des personnes ayant soutenu des appels au boycott au cours des sept dernières années pourrait se voir interdire toute activité.
Contactée par l'AFP, MSF a affirmé qu'elle "n'emploierait jamais sciemment des personnes engagées dans des activités militaires".
Quant au processus d'enregistrement de ses employés, MSF a assuré "poursuivre le dialogue avec les autorités israéliennes", ajoutant avoir déjà exprimé ses "préoccupations" concernant la transmission obligatoire de leurs identités.
Des mesures similaires ont été prises à l’encontre de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, après que la Knesset a adopté en 2024 une loi interdisant ses activités en Israël — une décision rejetée par l’agence, qui affirme agir dans le strict respect de sa neutralité.
















