Âgé de 66 ans, Barghouti est une figure centrale du mouvement national palestinien et un acteur potentiel d’un processus politique visant à trouver une issue pacifique à la guerre israélienne à Gaza.
Barghouti, député du Conseil législatif palestinien, a été arrêté à Ramallah par l’armée israélienne en 2002.
Il a été condamné à plusieurs peines de prison à perpétuité. Selon ses soutiens et plusieurs organisations internationales, dont l’Union interparlementaire (UIP), il n’a pas bénéficié des garanties procédurales prévues par le droit international, notamment en matière d’immunité parlementaire.
Depuis le 7 octobre 2023, Barghouti est maintenu en isolement. Il a été transféré à plusieurs reprises et subi des violences. Les signataires soulignent qu’il a été victime d’une grave agression lors d’un transfert au cours de laquelle il a perdu connaissance.

“Il a été agressé et frappé par ses gardiens lors de son transfert de la prison de Rimon à la prison de Megiddo à la mi-septembre. Il a perdu connaissance et souffert de quatre fractures des côtes. Le 14 août 2025, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’est introduit dans sa cellule pour l’humilier (...) Sa famille craint désormais pour sa vie”.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme avait alors dénoncé une “atteinte à la dignité”.
Les signataires affirment que la libération de Barghouti serait un élément déterminant pour ouvrir une perspective politique, dans un contexte marqué par un cessez-le-feu fragile à Gaza. Celui-ci a permis la libération de plusieurs captifs israéliens et d’une partie des détenus palestiniens, mais n’a pas concerné Barghouti.
“Malgré ces années d’enfermement, Marwan Barghouti reste une référence morale pour son peuple, pour les jeunes Palestiniens. Le ‘Nelson Mandela palestinien’, comme il est surnommé, incarne l’aspiration à la paix et à liberté pour les peuples de la région. Il est devenu le symbole de la lutte contre l’occupation et la colonisation, de l’unité du peuple palestinien et le garant d’une vision démocratique pour un futur État de Palestine”, affirment les signataires.

Les auteurs de la tribune soutiennent enfin qu’un règlement durable du conflit passe par la création d’un État palestinien sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, et par la libération de Barghouti, présenté comme un acteur susceptible de contribuer à une solution politique.
La tribune a été signée par des élus, chercheurs, artistes, militants associatifs et plusieurs personnalités israéliennes et internationales, parmi lesquelles Jean-Luc Mélenchon, fondateur de La France insoumise, Alain Gresh, journaliste et auteur, Guillaume Meurice, humoriste, Didier Fassin, professeur au Collège de France, Thomas Guénolé, politologue et enseignant, Avraham Burg, ancien président de la Knesset ou encore Ofer Cassif, député israélien.









