La caricature, signée de Riss, directeur de la publication, figure dans un hors-série consacré à la laïcité, intitulé “Rokhaya Diallo, la petite fiancée de l’Amérique”. Elle accompagne un article critiquant les positions de l’essayiste sur la loi de 1905 et l’universalisme républicain.
Sur le réseau social X, Rokhaya Diallo a déclaré que cette représentation relevait d’une imagerie coloniale, estimant qu’elle la réduisait à un corps “exotisé” pour lui rappeler sa place dans la “hiérarchie raciale et sexiste”.
Face à la polémique, Charlie Hebdo a tenté de se défendre en affirmant qu’il s’agissait d’une référence à Joséphine Baker, artiste franco-américaine devenue célèbre dans les années 1920 avec le spectacle La Revue nègre, avant de s’engager dans la Résistance française.
Diallo a répondu qu’il n’existait “aucun lien” entre son parcours et celui de Joséphine Baker.

Charlie Hebdo a également contesté toute accusation de racisme, indiquant que la caricature visait exclusivement à illustrer une critique politique des prises de position de Rokhaya Diallo, notamment son opposition à la loi de 1905.
Plusieurs responsables politiques ont publiquement exprimé leur soutien à l’essayiste.
“Il faut une sacrée dose de mauvaise foi pour prétendre que ce dessin est finalement un hommage à Rokhaya Diallo… ce dessin reprend juste les codes racistes de l’époque coloniale” a déclaré sur X le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.
“Soutien à Rokhaya Diallo face à ce racisme et à ce sexisme abjectes. Ce qui dérange, c’est le fait que Rokhaya Diallo est une femme noire qui parle, qui pense, qui assume ses positions sans baisser la tête, dans des espaces que certains estiment encore ‘réservés’, a, de son côté, affirmé la député LFI Nadège Abomangoli.















