Felix Tshisekedi s'adresse à Emmanuel Macron lors du Forum économique de Kinshasa République démocratique du Congo, le 4 mars / Photo: Reuters (Reuters)

"Regardez-nous autrement, en nous considérant comme des partenaires et non avec un regard paternaliste", a lancé Tshisekedi au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président français Emmanuel Macron qui était en visite en RDC dans le cadre de sa tournée africaine.

Après des escales au Gabon et en Angola, Macron s'est entretenu en tête à tête avec son homologue Félix Tshisekedi à Kinshasa.

Devant les journalistes, le président congolais a déclaré que la France et l'Occident doivent respecter les pays africains, abandonner l'attitude dominatrice et agir en véritables partenaires.

"Compromis à l'africaine"

Le président français était aussi attendu sur les propos de son ancien ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui avait qualifié en janvier 2019 l'élection de Félix Tshisekedi de "compromis à l'africaine".

Alors qu'Emmanuel Macron a tenté de se désolidariser des propos de Le Drian, affirmant qu'il ne s'agit pas de propos du gouvernement français, Félix Tshisekedi a, lui, exprimé pleinement son désaccord, insistant sur le fait que les termes "compromis africain" sont bien les propos de Le Drian, "un officiel français".

La France veut renouer avec le continent africain

Le Président Français avait dévoilé la nouvelle politique africaine de son pays avant de se rendre au Gabon, en Angola, en République du Congo et en République démocratique du Congo.

Macron avait que la Françafrique, le projet d'intervention en Afrique, est terminé, et a décrit son pays comme un interlocuteur impartial qui parle à tout le monde en Afrique et n'a pas pour mission d'intervenir dans les affaires intérieures des pays du continent.

Assurant que la France veut ouvrir une nouvelle page avec les pays africains, Macron a indiqué que son pays a commencé à travailler pour le retour des biens culturels appartenant aux pays Africains.

Le chef de l'État français a par ailleurs confirmé que la France réduirait le nombre de bases militaires sur le continent.


AA