Le président libanais Joseph Aoun a rencontré vendredi une délégation d'ambassadeurs auprès du Conseil de sécurité de l'ONU, et les a exhortés à faire pression sur Israël pour qu'il respecte le cessez-le-feu et se conforme aux résolutions internationales, a indiqué la présidence libanaise.
Le cessez-le-feu, entré en vigueur il y a un an après une guerre meurtrière, reste très fragile, avec l'intensification ces dernières semaines de frappes aériennes israéliennes contre des cibles du Hezbollah , accusé de se réarmer.
M. Aoun "a insisté sur la nécessité de faire pression sur Israël pour mettre en oeuvre le cessez-le-feu et son retrait" du sud du Liban où Israël maintient une présence dans cinq positions à la frontière entre les deux pays, selon un communiqué de la présidence libanaise.
Il a aussi souligné "l'engagement du Liban à appliquer les résolutions internationales", et appelé à "soutenir l'armée libanaise dans sa mission" de désarmement du Hezbollah.
La délégation des quinze diplomates onusiens est arrivée à Beyrouth après avoir visité Damas la veille pour apporter son soutien aux autorités de transition syriennes.
Elle doit rencontrer plusieurs responsables libanais vendredi, et se rendra samedi dans la région frontalière du sud, accompagnée de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.
Le Liban et Israël ont eu cette semaine de premières discussions directes depuis des décennies, qualifiées de "positives" côté libanais. Mais Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des infrastructures militaires du Hezbollah.
Au moins 335 personnes ont été tuées et 973 autres blessées lors de 1 038 attaques israéliennes depuis l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu en novembre 2024, selon le ministère libanais de la Santé.
L'armée israélienne était censée se retirer du sud du Liban en janvier dernier, conformément au cessez-le-feu, mais elle ne s'est retirée que partiellement et maintient une présence militaire à cinq postes-frontières.














