Israël a intensifié en 2025 les campagnes d’arrestations et de répression visant les Palestiniens, portant le nombre d’arrestations à 7 000 au cours de l’année, tandis que 32 prisonniers palestiniens sont morts dans les prisons israéliennes, ont indiqué mardi des organisations palestiniennes de défense des droits humains.
Dans un rapport conjoint, le Club des prisonniers palestiniens, l’organisation Addameer et la Commission des affaires des prisonniers, relevant de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), ont affirmé que les autorités israéliennes ont procédé à 21 000 arrestations depuis le début de la guerre génocidaire sur Gaza le 7 octobre 2023. Parmi les personnes arrêtées figurent 1 655 enfants et 650 femmes, sans compter les détenus de la bande de Gaza et ceux de l’intérieur (qui vivent dans les territoires occupés par Israël).
Pour la seule année 2025, les autorités ont arrêté 7 000 Palestiniens, dont 600 enfants et 200 femmes, portant le nombre total de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes à plus de 9 300, parmi lesquels 3 350 personnes détenues (49 % de l’ensemble des détenus) sous le régime de la détention administrative, pratique israélienne qui permet de détenir des personnes prétendument pour des raisons de sécurité souvent sans procès et sans que les accusateurs ne fournissent de preuves solides.
Selon le rapport, Israël a classé 1 220 prisonniers comme “combattants illégaux”, ce qui témoigne d’un élargissement de la politique de détention arbitraire.
Les organisations ont également documenté la mort de 32 prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes en 2025, dont 10 originaires de la bande de Gaza. Le nombre total de prisonniers morts depuis le début de la guerre s’élève ainsi à 100, parmi lesquels 83 auraient succombé à la torture ou au manque de soins médicaux.
Torture
Le rapport souligne qu’Israël continue de retenir les dépouilles de certaines victimes, après avoir transformé ses prisons et ses camps de détention en lieux de torture systématique.
Il fait état de pratiques d’”exécution lente”, d’isolement cellulaire et de restrictions sévères des droits fondamentaux des détenus, notamment en matière d’alimentation, de soins de santé, de vêtements et de produits d’hygiène, ainsi que du refus des besoins les plus élémentaires pour les enfants.
Les organisations dénoncent également la poursuite des disparitions forcées de dizaines de détenus originaires de Gaza, privés de visites familiales et juridiques. Le rapport fait par ailleurs état de la réarrestation de 80 Palestiniens précédemment libérés dans le cadre d’accords d’échange, parmi lesquels des enfants et des femmes.
La majorité des détenus de la bande de Gaza sont soumis au statut de “combattant illégal”, ce qui, selon le rapport, permet aux autorités israéliennes de les maintenir en détention pendant de longues périodes sans inculpation claire ni procès équitable.
Ces violations se sont intensifiées parallèlement à la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza depuis octobre 2023, qui a fait près de 71 000 morts et plus de 171 000 blessés palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.












