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Migrants délinquants maghrébins : l’extrême-droite veut les emprisonner dans leur pays d’origine
L’UDC (Union démocratique du centre) propose d’établir une procédure pénale express en Suisse pour les délinquants originaires du Maghreb et organiser leur peines de prison dans leur pays d’origine s’ils sont condamnés
Migrants délinquants maghrébins : l’extrême-droite veut les emprisonner dans leur pays d’origine
Un centre d'hébergement pour demandeurs d'asile à Zurich / Reuters
10 décembre 2025

Ce n’est pas la première fois que les hommes originaires du Maghreb sont pointés du doigt par les partis traditionnels suisses, voire l’extrême-droite. Une procédure express d’étude des demandes d’asile leur est même réservée depuis 2023 pour traiter les dossiers en 24h, ils étaient accusés d’encombrer les centres d’accueil pour demandeurs d’asile. Le résultat est simple, les demandes d’asile émanant de ressortissants du Maroc, d’Algérie, de Tunisie ou de Libye ont peu de chance d’aboutir, plus de 99% des demandes étant refusées. 

Ce n’est pas assez pour l’extrême-droite suisse car certains jeunes Maghrébins sont impliqués dans des délits (cambriolage, vol de portable etc…) et le débat est intense en Suisse sur la surreprésentation des délinquants d’origine du Maghreb dans les statistiques criminelles.

Une procédure express devant la justice

Cette semaine, la conseillère nationale UDC et juriste Nina Fehr Düsel a donc annoncé vouloir déposer une intervention pour sanctionner plus sévèrement les délinquants et les multirécidivistes originaires du Maghreb qui n'ont pas de motifs d'asile valables.

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Elle propose d'accélérer les procédures judiciaires à 48 heures en cas de vol, de cambriolage et de délits similaires, ou de procéder à des renvois rapides. La conseillère nationale (députée), qui considère que les délinquants sont trop bien traités en Suisse, souhaite que le Conseil fédéral conclue un accord avec les pays du Maghreb pour qu'ils y purgent leur peine.
Aucune statistique officielle n’est publiée sur le sujet, la nationalité du responsable du délit n'apparaît pas comme l’exige la loi mais tous les cantons et leurs polices font part des problèmes posés par quelques dizaines d’individus qui organisent cambriolages ou vols en réunion tout se déplaçant d’une ville à l'autre à travers la Suisse.

Le ministre Beat Jans qui gère les questions d’asile estime que les délais des procédures d’asile réduits à vingt-quatre heures sont un bon outil. L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés s’inquiète, elle, des risques d’une telle accélération sur les droits fondamentaux et l’identification des personnes vulnérables.

SOURCE:TRT français et agences