FRANCE
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"Bloquons tout" en France: premières actions, premières interpellations
De premières actions ont débuté mercredi matin en France et une cinquantaine d'interpellations ont eu lieu dans la région parisienne après un appel au blocage lancé sur les réseaux sociaux dans un pays en pleine crise politique.
"Bloquons tout" en France: premières actions, premières interpellations
Quelque 6.000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans la capitale, où différentes actions ont été constatées par des journalistes / AP
il y a 17 heures

Cette mobilisation "citoyenne", qui permettra de jauger la colère sociale, intervient au lendemain de la nomination au poste de Premier ministre de Sébastien Lecornu, jusqu'alors ministre des Armées. Il succède au centriste François Bayrou, démissionnaire après la chute de son gouvernement lors d'un vote de défiance sur son plan de désendettement.

La situation est particulièrement tendue à Paris, où au moins 75 interpellations ont eu lieu dès le début de matinée.

Quelque 6.000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans la capitale, où différentes actions ont été constatées par des journalistes. A l'aube, une centaine de jeunes militants de la mouvance autonome a par exemple bloqué un dépôt de bus dans le nord de Paris, avant l'intervention des forces de l'ordre.

Devant le lycée Hélène-Boucher (20e arrondissement), des affrontements ont éclaté entre lycéens masqués et forces de l’ordre. Des poubelles ont été incendiées, des projectiles lancés, et la police a eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les groupes. D’autres établissements comme les lycées Lavoisier (5ᵉ) et Claude-Monet (13e) sont également bloqués par les élèves.

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A Paris, le trafic est "quasi normal" pour les réseaux de métro et de bus et "perturbé", avec deux trains sur trois qui circulent, sur la ligne B du train régional RER, qui traverse la région parisienne du nord au sud via le centre de Paris et dessert l'aéroport de Paris Charles-de-Gaulle.

De premières actions ont été recensées également dans l'ouest du pays, avec des manifestants qui ont mis le feu à des objets sur un viaduc près de Caen (nord-est). 

Dans de nombreuses villes de l'Ouest, de premières tentatives de blocages ont lieu sur des rond-points habituellement très fréquentés, notamment à Nantes.

Et à Toulouse (sud-ouest), environ 200 manifestants ont bloqué moins d'une heure un rond-point à l'aide de barrières et de pneus. Une banderole noire portant l'inscription "Macron explosion" avait été tendue. 

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Le gouvernement a annoncé que des forces de sécurité seraient déployées dès mardi soir "sur des zones sensibles", promettant une "tolérance zéro", avec quelque "80.000 gendarmes et policiers" mobilisés dans toute la France.

Certains voient dans ce mouvement alimenté par les coupes budgétaires voulu par le gouvernement démissionnaire, le retour possible d'une vague de colère similaire à celle des "gilets jaunes" qui avaient secoué le pays de 2018 à 2019.

SOURCE:TRT français et agences