L'armée israélienne a lancé une nouvelle vague de frappes aériennes et de bombardements d'artillerie sur les zones qu'elle contrôle dans le nord et le sud de Gaza, violant une fois de plus un cessez-le-feu déjà fragile dans le territoire occupé.
Des témoins ont indiqué à l'agence Anadolu que les forces israéliennes avaient mené d'intenses frappes aériennes dans l'ouest de la ville de Rafah, au sud du pays, tandis que l'artillerie israélienne pilonnait l'est.
Des vedettes israéliennes ont ouvert le feu depuis la mer en direction de Khan Younis, semant la panique parmi les déplacés.
Dans le nord de Gaza, l'armée israélienne a procédé à des opérations de démolition dans le quartier de Shujaiya, à l'est de la ville de Gaza, alors que des drones survolaient intensivement la zone.
Un cessez-le-feu largement violé
Les dernières attaques ont eu lieu malgré un accord de cessez-le-feu entré en vigueur à Gaza le 10 octobre, conformément au plan du président américain Donald Trump. Cet accord est censé mettre fin à deux années de génocide israélien qui ont fait plus de 70 000 morts parmi les Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et près de 171 000 blessés depuis octobre 2023.
Selon un communiqué du Bureau de presse du gouvernement palestinien à Gaza, publié mardi, l’armée israélienne a commis 738 violations du cessez-le-feu en 60 jours, notamment des tirs directs et des bombardements sur des civils non armés et des habitations, la démolition d’infrastructures civiles et des raids sur des zones résidentielles à l’aide de véhicules militaires.
Ces "violations systématiques" d’Israël ont entraîné la mort de 386 civils, fait 980 blessés, et conduit à 43 arrestations illégales, précise le communiqué.
Aide limitée
Concernant l'acheminement de l'aide humanitaire et du carburant dans l'enclave, le bureau de presse du gouvernement a indiqué qu'en moyenne, 226 camions d'aide entraient chaque jour à Gaza, au lieu des 600 minimum prévus par l'accord.
De même, environ cinq camions transportant du carburant seulement sont autorisés quotidiennement à entrer à Gaza, sur les 50 prévus, ce qui perturbe gravement le fonctionnement des hôpitaux, des boulangeries, des stations de distribution d'eau et des stations d'épuration, précise le communiqué.
Le Bureau de presse du gouvernement a appelé Donald Trump et les autres médiateurs de l'accord de cessez-le-feu à assumer leurs responsabilités juridiques et morales et à contraindre Israël à respecter pleinement ses engagements afin d'éviter une nouvelle aggravation de la crise humanitaire qui sévit à Gaza.















