La manifestation avait attiré quelque 300 personnes à Sion le 1er novembre même si elle n’était pas autorisée. Craignant des débordements, la présence policière était importante. Le canton du Valais s’est alors posé la question : qui va payer la note ?
Le canton a tranché, l’organisateur doit assumer et il a reçu une amende de 80 000 francs suisses, soit environ 85 000 euros. Gaël Ribordy, membre du collectif organisateur de la manifestation a toutefois déjà annoncé faire recours contre cette facture.
Pour l’organisateur, cette facture est abusive et veut créer un effet dissuasif comme il l’a expliqué au cours de l’émission Forum sur la RTS : "On ira le plus loin possible pour expliquer au canton et au pays dans lequel on vit que ce n'est pas OK”. Pour le collectif Valais Palestine, c’est une atteinte à la liberté de manifester et d’expression.

80 policiers étaient mobilisés
La police a fait ses comptes. Pour elle, 80 policiers pour le maintien de l'ordre se facture 250 francs de l'heure, soit un total de 80 000 francs.
La loi valaisanne prévoit ce genre de facturation (article 58 de l’ordonnance de la loi sur la police cantonale) en cas de manifestation non autorisée mais l'affaire sera portée devant la justice au nom du droit de manifester. Le collectif Valais Palestine a également déposé un recours contre la non-autorisation de l'événement.
Côté politique, le conseiller d'État valaisan, en charge du dossier, Stéphane Ganzer ne s'est pas prononcé ce lundi soir, renvoyant à la communication de la police et à sa réponse au Grand Conseil.
Le 14 novembre dernier, il avait rappelé que la manifestation avait été interdite deux fois. "Ils ont tout simplement défié l'autorité et lorsque les frais sont engagés, il faut qu'à la fin, on paie. C'est un principe de responsabilité qu'on applique ici", avait-il dit












