"Je ne vois aucune raison pour que les Américains prétendent désormais sauver la démocratie en Europe", a déclaré M. Merz mardi, après que le document américain a accusé l'Europe de saper les libertés politiques et d'étouffer la liberté d'expression.
Cette nouvelle stratégie de sécurité nationale, censée concrétiser la vision "America first” — “L'Amérique d'abord" — du président Donald Trump, prévoit que les États-Unis délaisseront leur rôle mondial historique pour accroître leur domination en Amérique latine et lutter contre l'immigration.
Le texte décrit sévèrement l'Europe comme un continent surréglementé, censuré et menacé d'"effacement civilisationnel" par l'immigration, tout en critiquant les institutions européennes qui, selon Washington, "portent atteinte aux libertés politiques et à la souveraineté".
M. Merz a déclaré n'être "pas surpris" par le contenu de cette stratégie : "Certains points sont compréhensibles, d'autres non", a-t-il affirmé lors d'une visite en Rhénanie-Palatinat.
"Ce document confirme mon analyse selon laquelle nous, en Europe, et donc aussi en Allemagne, devons gagner en indépendance vis-à-vis des États-Unis en matière de politique de sécurité", a-t-il ajouté.
Le chancelier a toutefois exhorté les États-Unis à poursuivre leur collaboration constructive avec l'Europe.
"Lors de mes échanges avec les Américains, je leur dis : “L'Amérique d'abord”, c'est bien, mais l'Amérique seule ne peut pas servir vos intérêts. Vous avez aussi besoin de partenaires dans le monde, et l'Europe peut être l'un d'eux."












